Thèse soutenue

Une mission d’Etat : les tournées au Japon de Lazare-Lévy, pianiste, professeur au Conservatoire national de musique, ambassadeur culturel de la IVe République (1950-1954)

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Auteur / Autrice : Frédéric Gaussin
Direction : Jean-Pierre Bartoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 03/02/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Demonet
Examinateurs / Examinatrices : Laure Schnapper
Rapporteurs / Rapporteuses : Shigeru Fujita, Charles Timbrell

Résumé

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Entre octobre 1950 et janvier 1954, dans un contexte marqué par la décolonisation, la Guerre froide, la Guerre d’Indochine et la Guerre de Corée, Lazare-Lévy (1882-1964) mène deux tournées de « propagande artistique » au Japon en qualité d’ambassadeur culturel de la République. Dépêché par le Quai d’Orsay, reçu par le général MacArthur et la famille impériale, le pianiste et professeur au Conservatoire national de musique honore plusieurs dizaines d’engagements au profit de « l’influence française au pays du Soleil-Levant », révèle de nombreuses œuvres en première audition, dispense des classes de maître à Osaka et à l’université de Tokyo. Premier interprète étranger invité à se produire dans l’archipel depuis 1945, premier contributeur au rétablissement des relations extérieures franco-japonaises, il initie surtout un mouvement d’échanges intellectuels, de projection et de coopération dont ses confrères et compatriotes bénéficieront autant que les étudiants nippons. Appuyée sur un corpus de sources primaires inédites (ministère des Affaires étrangères, Archives nationales, Association d’expansion et d’échanges artistiques, Institut de France, chancellerie de la Légion d’Honneur, Orchestre de la radiodiffusion japonaise, fonds du Mainichi Shimbun et des éditions Ongakunotomo…), la présente thèse se propose de retracer le déroulement de ses missions diplomatiques selon une perspective épistémologique inspirée de l’École des annales, de l’histoire des pratiques et des mentalités ; d’en décrire les cadres d’action juridiques, institutionnels, publics et privés ; d’en examiner les apports et les conséquences sur les plans politique, pianistique, technique et pédagogique.