Thèse en cours

Le moi phénoménologique proustien/ La parole romanesque du sensible dans A la recherche du temps perdu

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Didem nur Gungoren erol
Direction : Françoise Leriche
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Lettres et arts spécialité littératures française et francophone
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2014
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UMR 5316 Litt&Arts (Arts & Pratiques du Texte, de l'Image, de l'Ecran & de la Scène)

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La Recherche résout le « problème de la parole [...] qui est celui du passage de l'expérience sensible, de la vie au langage, du silence à la parole » en théorie et en pratique, d'une maniéré philosophique. Proust, qui part « très loin dans la fixation des rapports du visible et de l'invisible, dans la description d'une idée qui n'est pas le contraire du sensible, qui en est la doublure et la profondeur » pour Merleau-Ponty, nous laisse une formule à déchiffrer, à comprendre aussi par une approche plus contemporaine que moderne: Malgré sa formation ancrée à la fin de 19ème siècle, Proust est miraculeusement contemporaine en élaborant les thèmes comme le mémoire corporel, le corps vécu, le temps sensible, à la recherche d'une réalité qui est transcendantale mais à la fois mondaine, donc, à échelle de l'homme, lié à sa vie qui est à la fois biologique, psychologique, interpersonnelle et à ses créations plutôt esthétiques. Donc, nous pensons revisiter la philosophie romanesque proustienne à partir de ces thèmes qui s'enracinent dans la phénoménologie de 20ème siècle, surtout chez Merleau-Ponty qui a étudié et a beaucoup inspiré du roman proustien et de montrer comment le moi proustien compose sa philosophie en partant des distincts niveaux narratifs : Celui du narrateur et du héros proustien. Notre intention est de repenser et conceptualiser ce « moi » proustien, fragmenté dans sa parole en essayant de créer une nouvelle parole plus proche de la vie sensible, de recherche de la vérité, « la vérité comme adéquation de la chose et de l'idée » ; et de revenir sur la proposition finale du moi proustien qui accomplit cette recherche grâce à l'idée de la littérature, « la vraie vie » , qui semble être le seul moyen de l'institution du sens de la vérité, permettant le passage du sensible à la parole, de la vie au langage.