Les Italiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : enjeux politiques et diplomatiques des relations franco-italiennes 1938-1943.
Auteur / Autrice : | Sophie Gagnard |
Direction : | Marie-anne Matard-bonucci |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 16/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED Pratiques et théories du sens |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches historiques : histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Depuis le 19è siècle, la France jouit d’une longue tradition d’immigration italienne qui ne se dément pas aux abords de la Seconde Guerre mondiale. Alors que les premiers cherchaient une vie meilleure, l’instauration du régime mussolinien pousse la plupart des Italiens à fuir pour des motifs politiques. Paris devient alors la capitale de l’antifascisme mais le contexte difficile entre les deux pays amène le gouvernement Daladier à la méfiance. Dès 1938, les premiers centres d’internement sont ouverts. Au terme d’un conflit bref avec l’Italie, ces internés, anciens ennemis, deviennent les vainqueurs mais doivent subir les brimades d’un gouvernement français et plus largement d’une opinion publique aux positions anti-italiennes. Le gouvernement de Vichy ne respecte que la victoire allemande. Ainsi, s’instaure une relation de rivalité entre les deux pays. La France voulant prendre la place de l’Italie aux yeux de l’occupant. Entre accords et désaccords, quelles perspectives pour les Italiens résidant et travaillant en France dans le contexte des relations franco-italiennes ? Enjeu majeur des discussions, leur statut fait l’objet d’un dialogue difficile dans le cadre de la CIAF (Commission italienne d’armistice avec la France) jusqu’en 1943. L’évolution de la guerre et de l’Italie même, en pays occupé jusqu’en 1945 détermine également le sort des Italiens. Histoire diplomatique, politique mais aussi sociale puisqu’il est question des conditions de vie de ces immigrés bien intégrés, en particulier dans les camps d’internement. Beaucoup en sortent tard et le retour est difficile dû au chômage, privations et discriminations. Notre étude porte sur tout le territoire français, non seulement la zone d’occupation italienne, afin de permettre une comparaison dans le traitement des populations, notamment le cas des juifs italiens.