Les ménages face aux impératifs de ''transition énergétique'' : des raisonnements pris entre marché, normalisation institutionnelle et références pour agir forgées au fil de la trajectoire biographique
Auteur / Autrice : | Joseph Cacciari |
Direction : | Pierre Fournier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 05/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire méditerranéen de sociologie (MMSH, Aix-en-Provence ; 1996-2020) |
Jury : | Président / Présidente : Séverine Gojard |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Hamman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Gadéa, Sophie Dubuisson-Quellier |
Résumé
Comment des normes de conduite hétéronomes parviennent-elles à définir la manière dont les individus organisent leur quotidien sans être perçues comme des contraintes extérieures ou arbitraires ? Comment les individus en arrivent-ils à privilégier certaines références pour agir plutôt que d’autres au fil de leur trajectoire sociale ? Les pratiques énergétiques prenant place dans l’espace domestique constituent un terrain d’analyse de ces questions particulièrement riche dans le contexte actuel d’injonction à la « transition énergétique ». Les changements de conduite attendus sont l’occasion de travaux de sciences sociales qui acceptent souvent comme allant de soi les catégories du débat public : notamment celles qui consistent à rabattre les pratiques domestiques mobilisatrices d’énergie sur des consommations. Le propos est ici de questionner ces catégories pour des ménages des classes populaires « du haut », à distance des dispositifs d’assistance prévus pour les situations de dénuement mais néanmoins menacés de difficultés avec les coûts de l’énergie. Ce travail rend compte des mécanismes de soumission au mot d’ordre économique et de la socialisation des acteurs à la mise en consommation des pratiques domestiques mobilisatrices d’énergie, les amenant dans des circonstances particulières à prêter attention à de nouveaux discours prescriptifs. Pour cela, la thèse s’appuie sur une revue critique des travaux de sciences sociales portant sur les ménages face à l’énergie, sur des monographies de groupes professionnels porteurs de discours institutionnels auprès des ménages et sur des monographies de ménages précisément situés.