Thèse en cours

Principes et politiques publiques d'économie plurielle.

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Auteur / Autrice : Francisco Ramirez-mendez
Direction : Gilles Caire
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Economie
Date : Inscription en doctorat le 18/10/2013
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humains en société (Poitiers ; 2022-....)

Résumé

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L’économie plurielle est une approche de l’économie réelle qui tend à la considérer dans son unité et dans sa diversité. Néanmoins, il s’agit d’un concept en cours de construction. Il est le résultat d’une convergence historique : d’un côté, de la reconnaissance de l’OCDE d’avoir besoin d’une réflexion collective « sur une vision plus large de l’économie » ; et de l’autre, d’un travail d’intelligence collective interdisciplinaire, et coordonné principalement par Jean-Louis Laville depuis presque 30 ans, qui avait pour but prioritaire de structurer et renforcer le concept d’économie solidaire. Le concept a été aussi enrichi à l’international, notamment en Bolivie où il a été l’axe d’un modèle socio-économique propre. Structuré sur les bases d’un véritable pluralisme culturel résultant des luttes indigènes, ce modèle a adopté comme principe de consensus sociétal : le concept de Buen Vivir. Sur la base de cet état de l’art du concept, nous avons décidé d’orienter notre recherche autour de la question suivante : l’économie plurielle peut-elle contribuer à rendre les politiques publiques plus efficaces, démocratiques et soutenables ? Pour y répondre, nous avons élaboré des méthodologies spécifiques (notamment une Grille d’Économie Plurielle) qui, au regard de nos recherches, nous permettent de proposer l’analyse suivante : l’application du dogme du marché autorégulateur à l’ensemble de la dynamique économique globale, dogme imposé en tant que vision homogénéisante et dominante de l’économie, a confirmé l’hypothèse posée par Karl Polanyi qu’au « lieu que l’économie soit encastrée dans les relations sociales, ce sont les relations sociales qui sont encastrées dans le système économique ». Nous estimons par ailleurs que l’application de ce dogme est actuellement en train de désencastrer la société de la nature. La crise de la COVID et le dérèglement climatique confirment pour nous ces hypothèses. Deux autres constats de notre travail de recherche nous permettent d’envisager des alternatives face à cette situation : • Le constat de l’existence de pôles et/ou échelles économiques différentes, qui nous a permis de repérer et de différencier le concept de Pluralité Économique de celui d’Économie Plurielle. •Le constat de l’importance de l’économie de subsistance pour la dynamique économique tout entière. La prise en compte de l’existence de cette pluralité économique et une reconnaissance effective de l’économie de subsistance sont les éléments indispensables pour pouvoir réconcilier l’économie et la société dans une stratégie méthodologique de « réencastrement », pour laquelle la thèse fait des propositions de concepts, méthodologies et politiques publiques spécifiques. Cet ensemble d’analyses et de propositions devrait permettre à terme de construire les bases d’une effective Théorie Générale d’Économie Plurielle.