Thèse en cours

Réinvention de l’Altérité : la question de l’appartenance chez Abdelkébir KHATIBI et Roberto BOLAÑO

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Auteur / Autrice : Aïcha Aknazzay
Direction : Gustavo GuerreroCatherine Mayaux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes hispanophones - Cergy
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2013
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : ED DSH - Droit et Sciences Humaines
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lexiques, Textes, Discours, Dictionnaires

Résumé

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L’historiographie post-moderne a remis en question la validité d’une définition héritée et uniforme de l’Identité. Dans ce prolongement, et en s’appuyant sur les Global et les PostColonial Studies, nous nous proposons d’étudier la dichotomie Identité/Altérité en privilégiant la question du mouvement : l’Identité ne serait-elle pas avant tout hybridité performative ? Cette perspective d’étude nous permettra de nous focaliser sur la question de l’Appartenance. Nous souhaitons donc proposer une nouvelle approche du binôme Identité/Altérité : ne serait-il pas plutôt le lieu d’accueil du Sujet qui vit et se construit dans un contexte en mouvement qui négocie et se négocie qui incarne et se réincarne perpétuellement dans un monde lui-même en mouvement ? L’appartenance du Sujet au monde ne serait-elle pas toujours performative donc dynamique et en construction sans pour autant être dépourvue de sens, bien au contraire ? Nous souhaitons appuyer notre problématique sur l’étude des œuvres de deux écrivains qui appartiennent à des espaces géographiques qui ont vécu la colonisation/décolonisation de leur Langue/Mondes par l’Occident : l’Amérique Latine et le Maghreb, plus précisément à travers les écrits du chilien Roberto Bolaño (1953-2003) et du marocain Abdelkébir Khatibi (1938-2009). A travers leurs productions littéraires, Roberto Bolaño et Abdelkébir Khatibi militent pour une décolonisation de leur Imaginaire qui juxtapose les temps diégétiques et qui bouscule les frontières non pas dans le but de retrouver une origine purifiée et mythique de leur Identité/Altérité mais justement pour en proposer une idée qui soit plus cohérente avec la réalité post-moderne explicite depuis la révolution technologique :celle qui rend possible l’émergence des limites traditionnelles de pensée notamment occidentale, pour proposer, comme nous l’explique Khatibi, de se penser dans « une pensée autre », une pensée qui n’exclut pas tout en étant capable de comprendre les différences et de s’exprimer en tant que pluralité. Nous nous demanderons ainsi si l’écriture hybride n’est pas le socle de toute conversation qui invite à la reconnaissance de l’Autre avec humilité et hospitalité ?