Auteur / Autrice : | Frédéric Porcher |
Direction : | Franck Fischbach |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 20/01/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Sabot |
Examinateurs / Examinatrices : Katia Genel, Martin Saar | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Sabot, Barbara Stiegler |
Résumé
Cette thèse propose d’analyser la manière dont Nietzsche a été lu par un certain nombre d’auteurs (Löwith, Lukács, Horkheimer, Adorno, Habermas, Canguilhem, Foucault, Deleuze) pour lesquels il s’agissait chaque fois de nourrir un questionnement pouvant se rattacher à celui d’une philosophie sociale critique. En dépit de leur divergence et parfois même de leur caractère antithétique, ces différentes lectures ont en effet ceci de commun de dégager du texte nietzschéen ses enjeux sociopolitiques, y trouvant soit des éléments de philosophie sociale (thèmes, concepts, méthodes) soit, au contraire, des obstacles à l’élaboration d’une philosophie sociale critique. Notre démarche, à l’intersection de la théorie et de la conjoncture, implique de faire de Nietzsche ou mieux, pour le dire avec Gilles Deleuze, de la « question-Nietzsche » un analyseur en même temps qu’un symptôme permettant de mieux comprendre la manière dont, de part et d’autre du Rhin, s’est construit un style de philosophie sociale différent voire concurrent, et cela dans des champs culturels chaque fois situés dans la réalité sociale et politique du présent.