Thèse en cours

Elimination de l'hépatite C chez les personnes qui injectent des drogues : identification des barrières et leviers à l'accès aux soins avec prise en compte de la question du genre

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Auteur / Autrice : Ilhame Anwar
Direction : Perrine Roux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Recherche Clinique et Santé Publique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SESSTIM - Sciences Economiques & Sociales de la Santé et Traitement de l'Information Médicale
Equipe de recherche : SESSTIM - E2 - SanteR.Com - Santé, Territoires et Recherche Communautaire

Résumé

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1. Contexte et objectifs La question des hépatites est une préoccupation majeure en santé publique et tout particulièrement chez les usagers de drogues. En France, la prévalence de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) demeure particulièrement élevée (64%) chez les personnes qui injectent des drogues (PQID) contrairement à celle en population générale (inférieure à 1%). Ces données suggèrent la persistance de comportements à risque chez les usagers de drogues, en particulier parmi les injecteur.trice.s de drogues les plus précaires, ainsi que des difficultés d'accès aux différentes étapes de la cascade du VHC (dépistage, traitement, guérison) malgré l'arrivée récente des antiviraux à action directe ayant une efficacité élevée et une bonne tolérance. Par ailleurs, les femmes qui injectent des drogues expérimentent plus de difficultés à accéder aux services de prévention et de soins, ont moins accès aux traitement que les hommes et cumulent de nombreuses vulnérabilités : elles présentent de ce fait des besoins spécifiques. Aujourd'hui, l'objectif de l'élimination du VHC se discute comme une possibilité atteignable au regard de toutes les interventions qui ont été évaluées dans différents contextes à destination des PQID, qu'elles soient insérées ou précaires. Toutefois, cet objectif ne pourrait être atteint que par une action combinée. Ce projet de thèse vise à identifier les barrières d'accès aux différentes étapes de la cascade du VHC selon le genre. Ces données seront utilisées pour identifier et proposer un modèle d'intervention composite à destination des PQID, avec un volet spécifique pour les femmes. 2.Méthodes Ce projet de thèse s'appuie sur une méthodologie mixte mobilisant différentes études menées auprès des PQID au sein de l'équipe SanteRCom du SESSTIM. Il sera composé de 3 volets. Le premier volet se base sur une approche quantitative grâce à l'utilisation des bases de données issues de 2 études (PrébupIV et Cosinus) menées auprès de PQID. Les facteurs associés au dépistage et aux soins VHC seront analysés en utilisant des modèles de régression logistique et en stratifiant sur le genre, afin de comparer les hommes et les femmes. Le deuxième volet se base sur une méthodologie qualitative et mobilisera un projet pilote mené à l'échelle de la ville de Marseille (projet Massilia VHC). L'objectif est d'identifier si les femmes présentent des spécificités en termes de barrières d'accès au dépistage et aux soins VHC et si la précarité impacte différemment les femmes et les hommes. Le troisième volet consiste à définir les composantes d'une intervention qui permettra d'améliorer l'accès au dépistage et aux soins VHC chez les PQID en proposant des actions spécifiques pour les femmes, à l'échelle de la ville de Marseille.