Thèse en cours

Les zones érogènes chez l'homme blessé médullaire complet : de la caractérisation physiologique à la prise en compte en clinique.

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Auteur / Autrice : Nadine Streit
Direction : François Giuliano
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Inscription en doctorat le 14/07/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Handicap Neuromusculaire: Physiopathologie, Biotechnologies et Pharmacologie appliquées
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)

Mots clés

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Résumé

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En France, l'incidence des lésions médullaires traumatiques est importante, environ 1200 nouveaux cas par an (19,4 nouveaux cas par million d'habitants), avec une prévalence de 40 000 à 50 000 patients blessés médullaires [1,2]. Ces patients sont le plus souvent des jeunes homme (sex-ratio : 3-4 hommes pour 1 femme, âge moyen de 38 ans) [3]. Chez ces jeunes hommes, l'amélioration de la sexualité reste une des priorités [4]. Dans ce cadre, l'armamentarium de la prise en charge a évolué permettant à ces patients d'obtenir une érection dans 95% des cas et dans 50% des cas une éjaculation compatible avec un projet de procréation non médicalement assistée [5,6]. Cependant, l'acte sexuel ne se résume pas à une prise en charge mécanistique et la notion de plaisir ne doit pas être oubliée dans la prise en charge. Chez les sujets sains, la réponse sexuelle est modulée par la stimulation des zones érogènes, permettant des sensations d'excitation et de plaisir impliquées dans la survenue de l'orgasme. Cependant, les zones érogènes et leur physiologie restent mal définies, ainsi que les mécanismes physiopathologiques responsables de leur altération chez les patients blessés médullaires. Chez les sujets blessés médullaires complets, les zones érogènes impliquées dans la réponse sexuelle peuvent être situées dans les territoires sous lésionnels, impactant ainsi la réponse sexuelle de ces patients. Certaines données suggèrent que des zones cutanées sus-lésionnelles pourraient alors stimulées lors de l'activité sexuelles de ces patients [7-10]. Dans ce contexte, ce travail de thèse ambitionne de (i) définir les zones érogènes ainsi que leur physiologie chez le sujet sain (ii) définir le besoin des patients de recouvrir de telles zones érogènes et de caractériser l'émergence de nouvelles zones chez des hommes blessés médullaires complets, ayant une activité sexuelle afin (iii) d'expliquer les mécanismes physiopathologiques possiblement impliqués dans cette modification de patterns fonctionnels. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la prise en charge des patients blessés, permettant à terme d'améliorer leur qualité de vie dans un domaine insuffisamment exploré.