Thèse en cours

Couplage de la fermentation sombre anaérobie et de la biométhanation pour la production de biométhane

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Auteur / Autrice : Ludovic Vauthier
Direction : Stéphane Delaunay
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Procédés Biotechnologiques
Date : Inscription en doctorat le 22/10/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : SIMPPÉ - SCIENCES ET INGENIERIES DES MOLECULES, DES PRODUITS, DES PROCEDES ET DE L'ÉNERGIE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LRGP - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés
Equipe de recherche : Axe 3 - BIOPROMO - Bioprocédés Biomolécules

Mots clés

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Résumé

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Les procédés de biométhanisation permettent, par la dégradation anaérobie de la matière organique, l'obtention d'un biogaz composé majoritairement de CH4 et de CO2 à hauteur de, respectivement, 55% et 40%, environ. Afin d'accroitre le taux de méthane dans ce biogaz, et, par exemple, atteindre des niveaux compatibles avec une injection du biogaz dans le réseau de gaz naturel, la réaction de méthanation peut être soit favorisée au cours de la méthanisation soit appliquée en aval. Celle-ci consiste en la conversion du CO2 en CH4 et peut être catalysée par des micro-organismes tels que des Archae méthanogènes hydrogénotrophes. Des procédés de biométhanation sont actuellement en voie d'industrialisation. Ces derniers utilisent essentiellement de l'hydrogène issu de l'électrolyse de l'eau. Or, certains microorganismes tels que ceux du genre Clostridium ont la capacité de synthétiser de l'hydrogène à partir de ressources organiques renouvelables. Cette approche est faiblement énergivore et respectueuse de l'environnement mais fait encore face à de nombreux challenges avant d'envisager une montée en échelle tels que les performances de production de l'hydrogène, qui demeurent faibles, et le couplage entre la production d'hydrogène et la biométhanation. La thèse a pour objectif global d'apporter des éléments de réponse sur ces 2 verrous. Elle se déclinera donc selon les 3 items suivant : Production d'hydrogène : plusieurs microorganismes, en culture pure ou en consortium, synthétisent de l'hydrogène. Le travail de thèse se focalisera sur la culture pure de Clostridium acetobutylicum qui, en acidogénèse, synthétise de l'hydrogène mais aussi du CO2 et des acides organiques comme produits de fin de fermentation. Cette partie de la thèse aura pour objectif de définir les conditions optimales de synthèse, en mode continu, d'hydrogène. Différents types de substrats pourront également être testés. Couplage production d'hydrogène / biométhanation : l'étape de biométhanation sera réalisée par un consortium microbien issu d'un digestat de méthanisation. L'impact de l'incorporation du mélange gazeux issu de la culture de C. acetobutylicum sera mesuré sur les performances du procédé de méthanation ainsi que sur la diversité microbienne au sein du consortium (approche métagénomique). Il sera ainsi possible d'évaluer la nécessité d'étapes intermédiaires d'épuration de l'effluent gazeux contenant l'hydrogène. Inversement, l'impact de la consommation d'hydrogène par la réaction de biométhanation sur la physiologie de C. acetobutylicum sera également caractérisé. Modélisation du procédé couplé : les performances du procédé couplant fermentation sombre anaérobie et biométhanation seront modélisées du point de vue cinétique voire métabolique afin d'identifier les paramètres clé et les verrous pour une montée en échelle du procédé développé au cours du travail de thèse.