Au-delà de la question « Les quartiers sont-ils importants » ? : Étude des effets hétérogènes des quartiers sur le développement des jeunes au Royaume-Uni

Beyond “Do neighbourhoods matter?” : Investigating heterogeneous neighbourhood effects on youth development

• Auteur / Autrice : Laura Silva
• Direction : Mirna Safi
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Soutenance le 30/11/2023
• Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
• Ecole(s) doctorale(s) : Institut d'études politiques (Paris). École doctorale
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les inégalités sociales (Paris)
• Jury : Président / Présidente : Lidia Panico
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Mirna Safi, Fabrizio Bernardi, Geoffrey Wodtke, Haley McAvay, Felix C. Tropf
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrizio Bernardi, Geoffrey Wodtke

Mots clés

Mots clés contrôlés

Différences entre sexes

Jeunesse

Cognition

Quartiers pauvres

Société

Quartiers (urbanisme)

Mots clés libres

Quartier

Hétérogénéité des effets

Compétences cognitives

Compétences non-cognitives

Neighbourhood

Effect heterogeneity

Cognitive skills

Non-cognitive skills

Résumé

Cette thèse de doctorat étudie l'impact du désavantage socio-économiques des quartiers de résidence sur les résultats cognitifs et non-cognitifs des jeunes au Royaume-Uni, en mettant l'accent sur la compréhension de l'hétérogénéité de ces effets. La recherche porte sur trois questions principales : l'influence du désavantage du quartier sur les compétences cognitives et non-cognitives, en tenant compte des disparités entre les sexes ; l'impact durable des effets des quartiers d'une génération à l'autre sur les résultats cognitifs et socio-émotionnels ; et l'interaction entre les conditions du quartier et les gènes liés à l'éducation. En s'appuyant sur les données National Child Development Study (NCDS) et en utilisant des méthodes d'estimation robustes, l'étude révèle que le fait de grandir dans des quartiers défavorisés a un effet néfaste sur le développement cognitif et non-cognitif, particulièrement prononcé chez les filles. En outre, l'étude met en évidence l'influence négative persistante des quartiers défavorisés sur les compétences et le comportement des jeunes à travers plusieurs générations, soulignant ainsi la nécessité de mettre en place des politiques qui favorisent les environnements de quartier favorables. Inversement, le fait de résider dans des quartiers favorisés atténue les différences de motivation et de réussite scolaires liées aux prédispositions génétiques, ce qui permet de réduire les disparités éducatives.

This PhD thesis delves into the impact of neighbourhood socio-economic factors on the cognitive and non-cognitive outcomes of youth in the United Kingdom, with a focus on understanding the heterogeneity of these effects. The research addresses three main inquiries: the influence of neighbourhood deprivation on cognitive and non-cognitive skills, taking into account gender disparities; the lasting impact of neighbourhoods across generations on cognitive and socio-emotional outcomes; and the interplay between neighbourhood conditions and education-related genes. Leveraging data from the National Child Development Study (NCDS) and employing robust estimation methods, the study reveals that growing up in disadvantaged neighbourhoods has a detrimental effect on both cognitive and non-cognitive development, particularly pronounced in girls. Additionally, the research highlights the persistent negative influence of neighbourhood disadvantage across multiple generations on the skills and behaviour of youth, underscoring the necessity for policies that foster supportive neighbourhood environments. Conversely, residing in advantaged neighbourhoods mitigates the divide in academic motivation and achievement associated with genetic predispositions, ultimately reducing educational disparities.