Thèse en cours

Après la révolution. La reconversion des jeunes instruits (Chine, 1968 à nos jours)

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Auteur / Autrice : Olivier Marichalar
Direction : Michel Offerlé
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sociologie, démographie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2010
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Maurice Halbwachs (Paris)
EPSCP : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Mots clés

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Résumé

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Citadins enfants de la révolution communiste chinoise de 1949, les ''jeunes instruits'' sont les collégiens et lycéens en fin de cycle, ainsi que quelques étudiants minoritaires, qui sont partis en masse (17 millions) travailler dans des régions rurales à partir de la fin des années 1960 et au cours des années 1970. Interrompant le cours de leurs études au moment où l'université chinoise est à l'arrêt, et quittant le foyer familial, ces jeunes urbains ont été disséminés dans des communes populaires et fermes d’État à travers le pays, des banlieues lointaines des grandes villes jusqu'aux régions les plus reculées géographiquement et matériellement. Le mouvement d'envoi fut officiellement abandonné en 1979, trois ans après la mort de son principal instigateur, Mao, et sous le régime qui lança les politiques dites de réforme et d'ouverture, à contre-courant du socialisme. A trente ans, les ''jeunes instruits'' se retrouvent alors seuls à devoir gérer leur héritage révolutionnaire, et à assurer leur reconversion, dans une société qui renoue avec les anciennes formes de sélection par l'éducation. Projetés dans une expériences révolutionnaire dont ils étaient volontairement ou non les pionniers, ils se trouvent, à l'inverse, acculés lorsque le mouvement prend fin. Notre étude cherche à montrer comment on succède à une expérience révolutionnaire avortée, sur les différents plans personnel, scolaire, professionnel, politique et familial. Elle porte sur les effets sociaux immédiats et durables d'un mouvement dit de ''rustication'' sur les trajectoires et les dispositions des ''jeunes instruits'', ainsi que sur la dynamique de la structure de classe des anciens ''jeunes instruits''.