Thèse soutenue

Réduction de la stigmatisation de la schizophrénie dans les pratiques en santé mentale

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Auteur / Autrice : Kévin-Marc Valery
Direction : Antoinette Prouteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 08/12/2021
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Tania Lecomte
Examinateurs / Examinatrices : Antoinette Prouteau, Tania Lecomte, Stéphanie Demoulin, Nicolas Franck, Katia M'Bailara, Alexandre Pascual
Rapporteurs / Rapporteuses : Tania Lecomte, Stéphanie Demoulin

Mots clés

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Résumé

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Infantilisation, manque de coopération au parcours de soin, pessimisme concernant le rétablissement ou encore pratiques violentes : les pratiques en santé mentale sont identifiées comme une source importante de stigmatisation selon les personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie et leurs familles. Si la recherche internationale s’intéresse depuis plus de 20 ans à cette question, aucune recherche en France n’était venue interroger le potentiel stigmatisant des pratiques des professionnels de santé mentale. C’est pour répondre au besoin d’amélioration des pratiques que s’est construit le programme de recherche STIGMApro, cadre du travail doctoral présenté. L’objectif de STIGMApro est de créer une intervention visant à réduire la stigmatisation de la schizophrénie dans les pratiques en santé mentale. Pour atteindre ce but, une première étape de recherche fondamentale s’est centrée sur l’examen approfondi de cette stigmatisation. De multiples enquêtes ont eu pour but de décrire précisément la stigmatisation dans les pratiques professionnelles et les facteurs associés. Tout d’abord, une enquête auprès des usagers et des familles d’usagers ayant un diagnostic de schizophrénie a recensé 15 situations concrètes de stigmatisation dans les soins de santé mentale. Ces situations devenaient des cibles pour les interventions anti-stigma. Ensuite, le point de vue des professionnels de santé mentale fut également investigué. Une revue systématique de la littérature a d’abord permis de résumer les résultats de la littérature internationale sur les spécificités de la stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels et les facteurs associés. Ces facteurs associés ont ensuite fait l’objet de deux enquêtes chez les soignants français, l’objectif étant de mettre en évidence les variables associées à moins de stigmatisation et donc les plus pertinentes pour une intervention souhaitant réduire cette stigmatisation dans les pratiques de santé mentale. Enfin, une étude contrôlée randomisée fut conduite avec l’objectif de tester l’efficacité de certaines de ces variables pour réduire les stéréotypes, préjugés et discriminations de la schizophrénie. Ainsi, les variables les plus pertinentes, révélées par cette étape de recherche fondamentale, ont été importée dans l’intervention STIGMApro : sentiment d’utilité professionnelle, pratiques orientéesrétablissement, similitudes perçues ou encore approche du continuum. Ce travail doctoral présente les bases de cette intervention.