Production d'inférences psychologiques dans la compréhension du langage écrit chez l'enfant avec ou sans difficultés de compréhension
Auteur / Autrice : | Valérie Golly ledoux |
Direction : | Stéphanie Cailliès, Christelle Franquart-Declercq |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie et ergonomie |
Date : | Soutenance le 17/09/2021 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (C2S) - Laboratoire de psychologie Cognition Santé Socialisation |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Sander |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Cailliès, Christelle Franquart-Declercq, Nathalie Blanc, Jean-François Rouet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Blanc, Jean-François Rouet |
Mots clés
Résumé
L’objectif général de cette thèse était d’explorer la production d’inférences psychologiques et non psychologiques lors de la compréhension de récits écrits chez les enfants normo-lecteurs âgés de 7 à 9 ans présentant ou non des difficultés de compréhension. Alors que les inférences non psychologiques requièrent la récupération de connaissances générales, les inférences psychologiques relèvent d’un savoir plus contextualisé relatif aux états mentaux des personnages. En adoptant une approche transversale, notre premier objectif (Etude 1) était de déterminer si les difficultés de production d’inférences dépendent de la nature des informations à récupérer (inférences psychologiques vs. non psychologiques) chez les enfants bons et faibles compreneurs. Avec une approche longitudinale, notre deuxième objectif (Etude 2) était d’apporter un éclairage sur les trajectoires développementales de l’habileté à produire ces inférences psychologiques et non psychologiques de ces deux groupes d’enfants. Enfin, notre troisième objectif (Etude 3) était d’examiner la contribution relative de la mémoire de travail à court terme et de la mémoire de travail à long terme à la production d’inférences psychologiques chez les enfants bons et faibles compreneurs. Nos résultats ont mis en évidence que tous les enfants, bons et faibles compreneurs, avaient plus de difficultés à répondre aux questions requérant les inférences psychologiques comparativement à celles requérant des inférences non psychologiques, et que les faibles compreneurs avaient plus de difficultés que leurs pairs à produire des inférences qu’elles soient psychologiques ou non. Ils ont aussi montré que l’écart entre les deux groupes ne se creusait pas au fil du temps mais que les difficultés des faibles compreneurs persistaient. Enfin, les résultats ont permis de montrer que la mémoire de travail à long terme était un facteur déterminant de la production d’inférences psychologiques chez les enfants de 8-9 ans, et ceci indépendamment du groupe d’appartenance, contrairement aux ressources de mémoire de travail à court terme. Ce travail de thèse offre des résultats pionniers concernant le profil et l’évolution des enfant en difficultés de compréhension et les déterminants de la production d’inférences psychologiques chez les jeunes lecteurs.