Les dommages liés à l’ADN entrainent une rupture de la membrane nucléaire : une nouvelle vulnérabilité des cancers
Auteur / Autrice : | Marton Kovacs |
Direction : | Raphaël Ceccaldi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du Cancer |
Date : | Soutenance le 16/06/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cancer, Hétérogénéité, Instabilité et Plasticité |
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....) | |
Fondation : Fondation pour la recherche médicale (France) | |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Zinn-Justin |
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Ceccaldi, Pascale Bertrand, Brigitte Buendia, Matthieu Piel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Bertrand, Brigitte Buendia |
Mots clés
Résumé
L'intégrité de l'enveloppe nucléaire (EN) est essentielle pour maintenir la stabilité structurelle du noyau. La rupture de l’EN a été fréquemment observée dans les cellules cancéreuses, en particulier dans le contexte de pressions mécaniques sur la cellule, tels que le confinement physique et la migration. Cependant, des événements de rupture spontanée de l’EN ont également été décrits, et ce indépendamment de toute pression mécanique. Le ou les mécanismes moléculaires de ces événements de rupture spontanée de l’EN restent entièrement inconnus. Dans ce travail, nous montrons que les dommages à l'ADN et l'activation ultérieure d'ATR entraînent une rupture de l’EN. Lors de dommages à l'ADN, la Lamin A/C est phosphorylée de manière dépendante d'ATR, entraînant des modifications de l'assemblage des lamines et, en conséquence, une rupture de l’EN. En outre, nous montrons que les cellules cancéreuses présentant des défauts intrinsèques de réparation de l'ADN subissent des événements fréquents de rupture de l’EN induite par des dommages à l'ADN, ce qui les rend extrêmement sensibles à toute autre perturbation de l’EN. L'exploitation de cette vulnérabilité de l’EN pourrait fournir un nouvel angle thérapeutique afin de compléter la chimiothérapie traditionnelle basée sur les dommages à l'ADN.