Thèse soutenue

Recalibrage subjectif et oscillations delta endogènes chez l'homme

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Auteur / Autrice : Harish Kumar Nattamai Gunasekaran
Direction : Virginie Van WassenhoveSophie Herbst
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance le 28/06/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuroimagerie cognitive (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Mamassian
Examinateurs / Examinatrices : Anne Kosem
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Giersch, Thomas Hinault

Résumé

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Le codage de la chronologie des événements audiovisuels dans le cerveau est essentiel pour construire une représentation cohérente et unifiée du monde extérieur. On ne sait pas exactement comment le cerveau compense les différences de temps entre les vitesses de la lumière et du son, les retards des circuits locaux de transduction et de codage au niveau des appareils sensoriels tels que la cochlée et la rétine, et les retards de conduction au niveau des cortex primaires. Auparavant, il a été suggéré que le cerveau tente d'ajuster la simultanéité audiovisuelle par des mécanismes de recalibrage adaptatif. Depuis lors, de nombreuses études ont été menées pour comprendre le recalibrage temporel dans les autres modalités sensorielles et sensori-motrices. Peu d'études ont examiné les corrélats neuronaux du recalibrage à l'aide d'expériences M/EEG et ont trouvé les marqueurs indexés dans les potentiels liés à l'événement (PFE) ainsi que dans la phase des oscillations neuronales. A notre connaissance, cependant, deux aspects importants manquent dans la littérature : le rôle de la variabilité inter-sujet (c'est-à-dire la subjectivité) dans la simultanéité perçue et les mécanismes attentionnels ou "l'effet d'entrée préalable" pendant la recalibration. À cette fin, cette thèse étudie le rôle de la variabilité inter-sujets (iPSS) et de l'attention sélective dans un phénomène de recalibration temporelle audio-visuelle chez l'homme en menant deux expériences comportementales (n = 23 et n = 27). Dans la deuxième partie de ma thèse, j'ai poursuivi l'étude des mécanismes neuronaux à l'origine du phénomène de recalibration temporelle en utilisant la magnétoencéphalographie (MEG). J'ai émis l'hypothèse que les oscillations neuronales endogènes, en particulier les oscillations delta à basse fréquence (1 - 3 Hz), seraient à l'origine du phénomène de recalibrage temporel. Comme le montre la littérature, il est cependant difficile de conclure à l'existence d'oscillations delta endogènes en présence de signaux d'entrée périodiques, qui entraînent passivement une activité cérébrale conduisant à une puissance plus élevée dans la même gamme de fréquences. À cette fin, j'ai analysé un ensemble de données MEG (n = 18) dans trois conditions : repos, tapotement moteur et comptage interne, recueillies dans le cadre d'un protocole différent (Azizi et al., 2021). Ces conditions ont été choisies parce qu'elles sont dépourvues de stimulation externe, mais varient dans la quantité de rythmicité interne avec un argument selon lequel les comportements rythmiques pourraient inciter un oscillateur neuronal autrement silencieux. En résumé, ce travail de thèse a abordé séparément les éléments manquants trouvés dans la littérature sur le recalibrage temporel ainsi que dans les oscillations neuronales en menant des expériences comportementales et en analysant les données MEG à l'aide de méthodes avancées de traitement du signal.