Thèse soutenue

L'influence de la politique de sécurité nationale des États-Unis dans le processus de transition vers la démocratie en Espagne (1973-1986)

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Auteur / Autrice : Isabel María Cubero Trujillo
Direction : Pierre-Paul GrégorioJulio Pérez-Serrano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol, Italien
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Universidad de Cádiz. Facultad de Filosofia y Letras
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Interlangues : texte, image, langage (TIL) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024)
Jury : Président / Présidente : Ricardo Manuel Martín de la Guardia
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Stéphane Duran Froix, Marcela Iglesias, Bénédicte Brémard
Rapporteurs / Rapporteuses : Ricardo Manuel Martín de la Guardia, Jean-Stéphane Duran Froix

Résumé

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La présente thèse de doctorat étudie l'influence de la politique de sécurité nationale américaine sur le processus de transition vers la démocratie en Espagne. Cette politique a débuté en Espagne vers 1953, marquant un avant et un après dans la diplomatie hispano-américaine. Cette année- là, les pactes de Madrid ont été signés, initiant officiellement les relations diplomatiques entre les deux pays et établissant quatre bases militaires à usage partagé sur le territoire espagnol, ce qui nous a fait participer, directement ou indirectement, à la politique de sécurité des États-Unis. La mort de Franco, le 20 novembre 1975, marque le début d'une nouvelle étape : la transition démocratique. Au cours de cette période, plusieurs événements ont mis en évidence l'influencedes États-Unis sur la voie de la démocratie, notamment le soutien inconditionnel que les États-Unis ont exprimé dès le départ à Juan Carlos Ier en tant que roi d'Espagne et successeur du régime franquiste, et les rapprochements que la Maison Blanche a maintenus avec les différents partis du gouvernement espagnol afin d'atteindre les objectifs qu'ils avaient fixés pour l'Espagne.Ainsi, l'Espagne a réaffirmé son rôle dans les structures militaires de l'Occident et a officiellement rejoint l'OTAN en 1982, une intégration qui a été entérinée en 1986. Cependant, des années avant la Transition, plusieurs événements ont fait naître des doutes quant aux limites que les États-Unis et les services de renseignement américains étaient prêts à dépasser pour s'assurer que leurs propres intérêts n'étaient pas menacés. Nous parlons des contacts entretenus avec les services secrets espagnols et de l'activation du réseau Gladio en Espagne, ou de l'incertitude suscitée par la possible implication de la CIA dans l'attentat qui a tué le président du gouvernement, Luis Carrero Blanco. Le processus de transition a parfois été comparé à d'autres pays dans lesquels l'arrivée de la démocratie a eu des éléments communs avec le cas espagnol. Il s'agit notamment de divers pays d'Amérique latine et des pays méditerranéens, où l'objectif principal n'a été autre que le contrôle de cette enclave géostratégique, si importante pour la géopolitique internationale. En résumé, nous pouvons constater que la politique de sécurité américaine est parfaitement applicable au cas de l'Espagne et d'autres régions de la planète. Les États-Unis sont une puissance mondiale, avec un millier de bases militaires déployées dans le monde entier, et leurs actions sont très similaires dans toute région de la planète où leurs ambitions impérialistes sont menacées.