Doctoral thesis in Épidémiologie
Under the supervision of Stéphanie Vandentorren.
defended on 24-06-2022
in Sorbonne université , under the authority of École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) , in a partnership with Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....) (laboratoire) .
Thesis committee President: Florence Askenazy-Gittard.
Thesis committee members: Marie Boussaud, Pierre Chauvin.
Examiners: Guillaume Vaiva.
Mental health impact of the Paris terror attacks in November 2015 on first responders and analysis of their mental health care utilization
Because of their exposure to potentially traumatic events, first responders (FR) are at risk of developing mental health disorders such as post-traumatic stress disorder (PTSD). Thousands of first responders, including health professionals, firefighters, affiliated volunteers and police officers were mobilized following the 13 November 2015 terrorist attacks in Paris and Saint-Denis. This thesis aims to measure the psychological impact on FR and its associated factors 12 months after the 13 November 2015 terrorist attacks as well as engagement in mental health care and its associated factors among FR. Data come from the « enquête de santé publique post-attentats du 13 novembre 2015 » (ESPA 13 November survey). Prevalence of PTSD in our sample was 4.8%. Low educational level, social isolation, intervention on unsecured crime scenes and lack of training were associated with PTSD. Among FR with PTSD, partial PTSD or depression, 38% sought mental health care. Mental health care engagement was associated with a history of mental health care, post-immediate support and the presence of PTSD, partial PTSD or depression. Special attention should be given to FR in social isolation, those with low educational levels and those intervening in unsecured crime scenes. Our results underline the importance of helping exposed FR become aware of and recognize potential mental health symptoms after potential traumatic events, and of empowering them to openly disclose such symptoms with colleagues and/or professionals, as core components of their professional norms and skills. Interventions should be implemented to mitigate the stigma and barriers to seeking mental health care.
En raison de leur exposition à des événements potentiellement traumatiques, les intervenants sont à risque de développer des troubles de la santé mentale comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Des milliers d’intervenants, et notamment, des professionnels de santé, des sapeurs-pompiers, des volontaires des associations de protection civile et des policiers, ont été mobilisés à la suite des attentats du 13 novembre 2015 survenus à Paris et à Saint-Denis. Cette thèse a pour objectifs de décrire l’impact psychologique et les facteurs associés un an après les attentats du 13 novembre chez les intervenants ainsi que le recours aux soins et les facteurs associés. Les données sont issues de l’enquête de santé publique post-attentats du 13 novembre 2015. La prévalence du TSPT dans notre échantillon était de 4,8%. Le faible niveau d’études, le sentiment d’isolement social, l’intervention sur des lieux non sécurisés et l’absence de sensibilisation aux risques psychologiques étaient associés au TSPT. Parmi les intervenants présentant un TSPT, un TSPT subsyndromique ou une dépression, 38% ont engagé un suivi psychologique régulier. Cet engagement était associé à des antécédents de soins psychologiques, au soutien entre 48H et une semaine après les attentats et à la présence d’un trouble de santé mentale. Il est primordial d’aider les intervenants à prendre conscience des risques, de les former à reconnaitre les symptômes des troubles pouvant survenir et de les amener à partager cela avec leurs collègues ou des professionnels de santé. Des interventions pourraient également être mises en place pour atténuer la stigmatisation et les barrières au recours aux soins.