Etude quantitative du guidage cellulaire dans des microenvironnements contrôlés : cas atypiques de rhéotaxie et d'haptotaxie adhésive
Auteur / Autrice : | Valentine Seveau de Noray |
Direction : | Marie-Pierre Valignat, Olivier Théodoly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biophysique |
Date : | Soutenance le 23/11/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Physique et sciences de la matière (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Adhésion et Inflammmation (LAI) (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Biais |
Examinateurs / Examinatrices : Anna Labernadie, Matthieu Piel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charlotte Rivière |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La migration et le guidage de cellules individuelles sont essentiels aux organismes mono et multicellulaires, cependant les mécanismes associés sont encore mal compris. Nous utilisons ici des approches réductionnistes in vitro pour quantifier et modéliser des phénotypes de guidage par des stimuli mécaniques. Une première partie s’intéresse au phénomène atypique d’haptotaxie adhésive « inverse », i.e. au guidage de cellules vers des zones moins adhésives. Grace à des méthodes optiques de micro-impression moléculaire, nous avons quantifié la sensibilité du guidage de leucocytes en fonction du gradient de densité de ligands d’adhésion. Nous avons mis en évidence un nouveau mécanisme spécifique de l’haptotaxie inverse impliquant une signalisation entre la partie arrière adhésive des cellules et la partie avant protrusive. Une seconde partie s’intéresse au phénomène de rhéotaxie atypique de cellules migrant contre un flux hydrodynamique. Les mécanismes existants sont soit actifs et relevant d’une cascade de signalisation biochimique, soit passifs et résultant d’un biais mécanique. Avec des outils microfluidiques et des cellules à polarité très stable, les kératocytes, nous avons observé un régime bimodal où les cellules sont orientées avec ou contre le flux. Un modèle mécanique considérant uniquement les couples hydrodynamiques sur l’avant et l’arrière des cellules a permis d’expliquer l’orientation de chaque cellule en fonction de sa morphologie. Ce modèle sans paramètres ajustables, purement mécanique et passif, permet ainsi d’expliquer un phénomène biologique de guidage apparemment sophistiqué sans mécano-transduction ni cascade de signalisation associée.