Thèse soutenue

Etude du devenir des déchets plastiques aquatiques sous l'effet de la lumière solaire : sorption de polluants organiques, impacts et transfert

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Auteur / Autrice : Maria Masry
Direction : Pascal Wong-Wah-ChungStéphanie Rossignol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie de l'environnement
Date : Soutenance le 22/03/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire chimie et environnement (LCE) (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Pascale Fabre
Examinateurs / Examinatrices : Alexandra Ter Halle, Jean-François Briand, Aurore Vergnoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Johnny Gasperi, Monica Passananti

Résumé

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L’accumulation massive de débris plastiques dans le milieu marin est l’une des problématiques environnementales les plus préoccupantes du fait de leur persistance et des connaissances limitées sur leur devenir et leurs impacts. Ce travail a ainsi eu pour but d’étudier le comportement des débris plastiques marins exposés à la lumière solaire et notamment leurs interactions avec les polluants organiques, impacts éco-toxicologiques et transfert vers l’atmosphère. Les phénomènes de sorption et de désorption des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) ont été étudiés sur du polyéthylène (PE) sous diverses formes, formulations et degrés de photodégradation. Des variations de la concentration des HAP dans le PE sont observées en fonction des diverses conditions et résultent surtout du degré de cristallinité et d’oxydation des plastiques. Le rôle photosensibilisateur des HAP a été mis en évidence durant la photodégradation de PE non formulé dans l’eau dopée en HAP. L’impact éco-toxicologique du cocktail « PE - photodégradation - HAP » a été évalué sur des organismes marins à différentes échelles trophiques. À l’échelle microbienne, la photodégradation des plastiques favorisent le développement bactérien. À l’échelle des moules, l’impact se traduit par la détection d’un stress oxydatif et d’une neurotoxicité dépendants des organes. Le transfert eau-air des particules plastiques a été évalué en simulant le phénomène d’éclatement de bulles d’air à la surface de l’eau dans des conditions de laboratoire contrôlées. Le transfert s’est avéré possible et dépend de la composition de l’eau, de la taille des bulles et de la taille, type et degré de photodégradation des plastiques.