Thèse soutenue

Réalisme d’un avatar exprimant de la douleur. Effet d’un paramètre subtil mais pas anodin : les oscillations posturales

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Auteur / Autrice : Thomas Treal
Direction : Éric YiouAurore MeugnotPhilip Jackson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences du sport (Orsay, Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sport, mouvement, facteurs humains (2020-….)
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Julie Grèzes
Examinateurs / Examinatrices : Julie Grèzes, Harold Mouras, Magalie Ochs, Elise Prigent
Rapporteurs / Rapporteuses : Harold Mouras, Magalie Ochs

Résumé

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Les avancées technologiques de ces dernières années ont permis de créer des personnages virtuels capables de reproduire des expressions émotionnelles humaines. Ces personnages se présentent comme des modèles expérimentaux particulièrement intéressants pour étudier les interactions sociales et notamment la faculté d’empathie à l’aide de la réalité virtuelle. La réalité virtuelle présente l’avantage de permettre la création de paradigmes expérimentaux interactifs, écologiques et contrôlés. Toutefois, le réalisme des personnages virtuels nécessite d’être encore développé pour que leurs expressions émotionnelles engendrent des réactions authentiques de la part des participants. Un moyen utilisé pour améliorer le réalisme des personnages est de leur implémenter des mouvements idle (i.e., non-communicatifs). L’objectif de ces mouvements est de donner l’illusion que les personnages sont vivants afin d’éviter que les participants ne les considèrent comme de simples programmes informatiques (i.e., engendrer un sentiment de « suspension du doute » chez les participants). Dans cette perspective, ce travail de thèse visait à évaluer l’influence d’un type de mouvement idle : les oscillations posturales (mouvements propres à l’équilibration humaine) sur la perception et la réponse empathique des participants envers l’expression faciale de douleur d’un personnage virtuel. Pour cela, trois études ont été menées en implémentant des oscillations posturales mécaniques (étude 1) et biologiques (études 2 et 3) à un personnage virtuel exprimant de la douleur. Les résultats de nos études montrent que la présence des oscillations posturales chez le personnage augmente l’intensité et la crédibilité perçue de son expression de douleur (étude 1) ainsi que la réponse empathique auto-rapportée (étude 2) et cérébrale (étude 3) des participants. Ce travail propose que les mouvements idle favorisent l’attribution d’un esprit et d’intentions au personnage par les participants en donnant l’illusion qu’il est vivant. Les mouvements idle contribueraient donc à créer une interaction naturelle entre le personnage et les participants. Nous émettons également l’hypothèse que la dimension biologique du mouvement permettrait d’engendrer un sentiment de « suspension du doute » optimal chez les participants.