Altérations neuromusculaires induites par des exercices excentriques et concentriques fatigants : emphase sur le pédalage des membres inférieurs
Auteur / Autrice : | Pierre Clos |
Direction : | Romuald Lepers |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 25/11/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Perrey |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Millet, Sidney Grosprêtre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Perrey, Serge Colson |
Mots clés
Résumé
L’effet du mode de contraction musculaire dynamique (concentrique ou excentrique) sur la fatigabilité fonctionnelle et les altérations neuromusculaires associées reste à explorer. Le mode de contraction musculaire interagit avec d’autres caractéristiques d’exercice, telles que l’intensité (maximale ; sous-maximale) ou la modalité (mono-articulaire ; locomoteur). Ce travail de thèse a comparé l’impact d’exercices excentriques et concentriques sur la fonction neuromusculaire au niveau des extenseurs du genou, à travers trois études. Nous avons montré que, pour la réalisation d’un même travail mécanique, les deux modes de contraction musculaire affectaient autant le moment maximal volontaire isométrique. En revanche, l’origine des perturbations (nerveuses/musculaires) dépendaient des caractéristiques de l’exercice. Dans l’étude 1, des contractions mono-articulaires excentriques à intensité maximale affectaient la fonction nerveuse mais pas contractile, alors que des contractions concentriques avaient l’effet inverse. Dans l’étude 2, des exercices de pédalage excentrique et concentrique à la même puissance sous-maximale causaient des altérations neuromusculaires semblables, à l’exception d’une perturbation du couplage excitation-contraction après le pédalage excentrique. En comparant les résultats de ces deux études avec la littérature, il semble que le mode de contraction musculaire n’influence les perturbations neuromusculaires après l’exercice que pour des exercices maximaux. L’étude 3, n’a rapporté aucun changement du contrôle nerveux du pédalage concentrique ou excentrique au cours d’un exercice fatigant. Néanmoins, l’excitabilité corticospinale vers les muscles extenseurs du genou était moindre et l’inhibition relative supérieure lors du pédalage excentrique en comparaison du concentrique. Dans leur ensemble, ces résultats précisent les effets des contractions excentriques sur la fonction neuromusculaire et offrent de nombreuses perspectives d’études. Notamment les mécanismes responsables de l’inhibition corticospinale relative pendant le pédalage excentrique peuvent être sondés par stimulations transcrâniennes et de la voie pyramidale pendant la période de silence.