Thèse soutenue

La représentation de l’invisible dans le septième art néo-calédonien : un paradoxe des limites entre cinéma du réel et fiction (2007-2017)

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Auteur / Autrice : Sylvana Eric
Direction : Frédéric Rognon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance le 05/10/2021
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théologie protestante (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Pierre Le Roux
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Roche
Rapporteurs / Rapporteuses : Régis Latouche, Laurent Jullier

Résumé

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Cinéma anthropologique et poétique, le Septième art néo-calédonien interroge les limites des genres entre cinéma du réel et fiction. Affranchi des principes esthétiques du cinéma traditionnel, ce cinéma dépasse l’exotisme en proposant un autre regard, un regard de l’intérieur qui dit son rapport à soi et au monde caractérisé par un enchantement du réel. La scénographie de l’invu dans la matière filmique des réalisateurs néo-calédoniens vient ainsi opérer une tension entre un cinéma documentaire et fictionnel pour penser le monde autrement dans un dialogue des cultures et des genres. La spécificité de ces productions filmiques pose dès lors la question de leur réception et nécessite une collaboration du spectateur dont il sollicite un détour par rapport à sa culture filmique pour vivre ce cinéma dans la « pleine conscience ». Le cinéma néo-calédonien qui s’affirme dans un entre-deux est aussi un medium de la conservation de la mémoire. Lieu-témoin du passé, cet art aborde par le truchement de l’histoire ce qui fonde l’identité calédonienne dans un contexte politique particulier, celui de l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Dans ce cadre précis, il convient d’observer le rapport image et mémoire qui s’exprime dans des modalités cinématographiques requérant un regard éthique du spectateur. Mon propos tente d’analyser les traits marquants du cinéma de cet archipel du Pacifique sud, de clarifier cette dualité qui fait de ce cinéma un paradoxe des genres et de l’interroger sur sa capacité à dire son altérité dans et hors les murs.