Thèse soutenue

Impact de la résistance virale acquise dans le passé sur les stratégies antirétrovirales actuelles

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Auteur / Autrice : Romain Palich
Direction : Anne-Geneviève Marcelin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie
Date : Soutenance le 29/09/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Joseph Gligorov
Examinateurs / Examinatrices : Charlotte Charpentier, Avelin Aghokeng Fobang, Valérie Pourcher
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Delobel, Véronique Avettand-Fenoël

Résumé

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Dans le champ de la prise en charge du VIH, aujourd’hui en France, trois situations continuent d’occuper la réflexion : 1) les virémies de bas niveau persistantes, malgré un traitement ARV prolongé et une observance rapportée optimale, 2) la persistance ou la clairance dans le réservoir viral de mutations de résistance sélectionnées dans l’histoire virologique, et 3) l’allègement thérapeutique optimal chez les patients virologiquement contrôlés. Dans un premier travail, nous avons montré que 72% des patients présentant une virémie de bas niveau persistante, déclarant une bonne observance, avaient des concentrations en antirétroviraux optimales dans le sang, et étaient porteurs de virus non résistants au traitement. Deux ans après l’inclusion, 72% gardaient une virémie de bas niveau, sans échec virologique. Dans un deuxième travail, nous avons montré la persistance de la mutation M184V, archivée dans le passé, chez 67% des patients virologiquement contrôlés depuis au moins 5 ans (avec un seuil de détection à 1%), ainsi que la clairance progressive de cette mutation dans le réservoir ADN-VIH. Les deux facteurs associés à la persistance de la M184V étaient la durée et le niveau de réplication sous 3TC/FTC dans le passé. Dans un troisième travail, nous avons montré l’efficacité virologique de bithérapies administrées 5 ou 4 jours par semaines (91% de succès virologique à S96), dans une population longuement exposée aux antirétroviraux. Globalement, ces résultats s’inscrivent dans une volonté d’optimiser les stratégies en réduisant l’exposition aux antirétroviraux, y compris chez les patients ayant une longue histoire virologique et thérapeutique.