Thèse soutenue

Étude analytique de la structuration de la matière noire aux petites échelles et implications pour les recherches de nouvelle physique

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Auteur / Autrice : Gaétan Facchinetti
Direction : Julien Lavalle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et Astronomie
Date : Soutenance le 05/07/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Univers et Particules de Montpellier (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Pierre Salati
Examinateurs / Examinatrices : Julien Lavalle, Pierre Salati, Pasquale D. Serpico, Shin'ichiro Ando, Céline Boehm, Marco Cirelli, Jorge Penarrubia, Tracy Slatyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Pasquale D. Serpico, Shin'ichiro Ando

Mots clés

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Résumé

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Le problème de masse manquante de l'Univers est l'une des plus grandes énigmes de la cosmologie et de la physique fondamentale moderne. En supposant qu'elle soit résolue par l'existence de particules exotiques de matière noire, nous pouvons sonder le cosmos à la recherche des signatures spécifiques que ces dernières seraient susceptibles de laisser. Les candidats de type "particule" pour la matière noire froide ont des propriétés donnant lieu à la formation de structures gravitationnelles à des échelles bien plus petites que celles des halos galactiques typiques, hors de portée des simulations cosmologiques actuelles. Cette structuration, prédite théoriquement et dérivant des propriétés d'interactions des particules supposées de matière noire froide, se traduit en principe par l'existence d'un grand nombre de sous-halos composés exclusivement de matière noire dans des galaxies telles que la Voie Lactée. Seuls des modèles analytiques permettent alors de décrire leur distribution dans ses détails. Mon travail est centré sur le développement d'un tel modèle. Ce modèle est construit en respectant un principe d'auto-cohérence théorique auquel s'ajoutent des contraintes dynamiques, et repose principalement sur trois ingrédients : la masse minimale des sous-halos, leur fonction de masse cosmologique, et l'adjonction d'effets dynamiques dépendant de l'environnement. Le premier de ces éléments est déterminé dans le cadre d'un scénario simplifié de matière noire produite thermiquement dans l'univers primordial (particules exotiques dotées d'interactions scalaires, pseudo-scalaires, vectorielles et axiales aux particules du modèle standard). Je détermine l'impact des différents paramètres de ce scénario sur l'échelle de coupure prédite dans le spectre de puissance de la matière, qui se trouve corrélée à la masse minimale des sous-halos. En particulier, je rends explicite le rôle de la dépendance en vitesse des taux d'interactions. En second lieu, j'améliore la détermination de la fonction de masse des sous-halos en la calculant à partir d'une théorie statistique de formation des structures et d'un arbre de fusion. Cela permet de s'affranchir d'une étape de calibration sur des simulations cosmologiques qui représentait une forte limitation du modèle avant ce travail. De plus, j'ajoute de nouveaux effets dynamiques en déterminant, de façon analytique, les effets de marée gravitationnelle induits par les rencontres individuelles successives des sous-halos avec les étoiles du disque galactique. Pour terminer, j'illustre une application de ce modèle de population de sous-halos en ré-évaluant les prédictions de signaux de matière noire pour des expériences de détection indirecte. Je donne notamment des perspectives plus réalistes pour la détection de sous-halos ponctuels comme sources de rayons gamma avec des instruments de types Fermi-LAT et CTA, et pour l'association potentielle de certaines des 1525 sources non-associées figurant actuellement dans le catalogue de Fermi-LAT avec des sous-structures de matière noire. Je discute enfin très brièvement l'impact d'autres effets plus subtils associés à des interactions entre particules à longue portée, comme l'effet Sommerfeld.