Enseignement de la littérature et construction d’une identité culturelle au Cameroun
Auteur / Autrice : | Ozias Mbida |
Direction : | Julien Kilanga, Béatrice Bouvier-Laffitte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage et didactique des langues |
Date : | Soutenance le 10/12/2021 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues (Angers) |
Jury : | Président / Présidente : Valentin Feussi |
Examinateurs / Examinatrices : Tumba Shango Lokoho | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Margaret Bento, Olga Galatanu |
Mots clés
Résumé
La didactique du français langue seconde encadre l’enseignement de la littérature dans le contexte camerounais depuis l’indépendance. Elle inspire autant la constitution du corpus littéraire au programme que les outils d’enseignement. Ce cadre, porté par les objectifs de réalisation de l’homogénéité identitaire des enseignés, converge vers les enjeux politiques, économiques et sociaux attendus de cet enseignement. Mais il se trouve que le Cameroun est un environnement socioculturel et linguistique caractérisé par la diversité. Cette diversité suscite plutôt des besoins d’enseignement et d’apprentissage littéraire de nature hétérogène et appelle une perspective plurivoque d’enseignement. Cette demande de l’hétérogénéité des apprentissages se trouve renforcée avec le changement du contexte politique, économique et social institutionnel issu de l’ouverture vers le libéralisme à partir de 1990. Se dégage de ce fait le constat de l’inadéquation entre le contexte d’enseignement, le contenu littéraire enseigné et le cadre didactique. De ce constat a émergé la problématique suivante : quel enseignement de la littérature pour la construction d’une identité culturelle au Cameroun ? Analysant la question dans le cadre de la didactique et de la didactologie des langues et des cultures, il en est ressortie le postulat que sa résolution passe par le paramétrage en contexte de la relation identité/altérité. Un paramétrage contextuel nécessaire pour prendre en compte les besoins hétérogènes spécifiques du public apprenant. L’analyse des représentations institutionnelles et personnelles du sujet identitaire, du contenu disciplinaire enseigné et des outils didactiques d’enseignement confirme ce postulat et ouvre la voie à des propositions nouvelles de paramétrage de ce contexte didactique. Aussi, suggérons-nous qu’au paradigme identité/altérité, soit associé celui de l’identité/ipséité. Concrètement, ce double paramétrage permettra la recomposition du corpus littéraire d’enseignement à partir d’une posture moins institutionnelle, l’introduction de l’analyse sociohistorique dans les outils didactiques d’enseignement, et enfin la séparation des objectifs linguistiques d’enseignement des objectifs littéraires pour une plus grande lisibilité.