Thèse soutenue

Lieux pieux aumôniers, nobles, finance publique et privée : interactions et ambiguïtés relationnelles dans le Milanais moderne (1615-1801)

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Auteur / Autrice : Massimo Di Stefano
Direction : Anne Brogini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations des mondes moderne et contemporain
Date : Soutenance le 14/10/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (Nice) - Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine / CMMC
Jury : Président / Présidente : Marc Ortolani
Examinateurs / Examinatrices : Albane Cogné, Silvia Marzagalli
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Boutier, Stefano Levati

Mots clés

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Résumé

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Cette étude, couvrant près de deux siècles d'histoire du Milanais, saisit les institutions caritatives, les nobles, les monastères, les opérateurs privés, l'État et les villes, unis par le mince filet de la finance. D'autres types de relations se développent également autour des rapports dette-crédit, liées à la gestion du pouvoir, que le patriarcat milanais tient fermement entre ses mains pendant presque tout l'ère moderne. A ce propos, les lieux pieux aumôniers jouent un rôle non marginal, la preuve en est l'occupation totale de leurs Chapitres (conseils d'administration) par la noblesse milanaise, prête à défendre ses privilèges de caste, quelle que soit l'alternance des dirigeants étrangers.Au fil du temps, les lieux pieux deviennent le siège des intérêts des classes aisées et développent, en plus de celle institutionnelle de la charité, d’autres fonctions: assise pour le contrôle du welfare milanais; nœud du réseau tissé par les familles nobles milanaises pour l'affirmation de leur rôle et la défense de leurs prérogatives; outil permettant de garantir une rente à ses héritiers ou de protéger le patrimoine des risques de perte.Les lieux pieux aumôniers, grands propriétaires fonciers et opérateurs financiers d'une certaine importance, subventionnent l'Etat et surtout les villes, qui ont besoin d'argent pour payer la part des dépenses militaires qui leur sont imposées par le souverain. Les prêts accordés sont - normalement - des accords de longue durée, parfois complexes et même ambigus. Les institutions caritatives participent volontairement au soutien du secteur public, mais y sont parfois induits, voire forcés.La recherche tente de faire ressortir ces multiples aspects liés à l'action des lieux pieux de Milan et aux familles qui les ont contrôlés pour longtemps.