Thèse soutenue

Effet de la vitesse sur les capacités de production de force des membres inférieurs lors d’efforts intenses uniques et répétées

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Auteur / Autrice : Jean Romain Riviere
Direction : Laurent MessonnierPierre SamozinoNicolas Peyrot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie de la Motricité
Date : Soutenance le 29/01/2020
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations (Chambéry ; 2007-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité (Saint-Etienne ; Lyon ; Chambéry ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Benoît Morin
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Nicol
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Dalleau, Sylvain Dorel

Résumé

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Le but de ce travail était d’étudier l’influence de la vitesse sur les capacités de production de force des membres inférieurs lors d’efforts intenses uniques et répétés (i.e. l’endurance de force).La première partie (Partie 1) était focalisée sur le type de modélisation pour définir la relation force-vitesse lors d’extensions maximales et acycliques des membres inférieurs. Cette première partie a apporté des éléments originaux qui supportent la linéarité de la relation force-vitesse, notamment du côté vitesse de la relation. En considérant toutes les conditions de force et de vitesse, la linéarité a été confirmée expérimentalement sur 80% du spectre total de la relation force-vitesse (i.e. de 6 à 86% de la vitesse maximale théorique), même en comparaison avec un modèle curvilinéaire.La deuxième partie (Partie 2a) avait pour but i) d’étudier l’effet de la condition de force-vitesse sur l’endurance de force (i.e. le nombre maximal de répétitions), en contrôlant l’effet de la fréquence de répétitions, et ii) de revisiter l’effet de l’intensité de l’exercice, communément exprimée relativement à la seule valeur de la puissance maximale obtenue à vitesse optimale (Pmax). Les résultats montraient que l’endurance de force était davantage affectée par l’intensité de l’exercice lorsqu’elle était quantifiée par le niveau de puissance exprimée relativement à la puissance maximale spécifique à la vitesse (Pmaxv) que lorsqu’elle était exprimée relativement à Pmax. Les résultats montraient aussi que les différences endurance de force était expliquée à 88% par Pmaxv et à 10% par la condition de force-vitesse dans laquelle cette puissance relative est développée. L’endurance de force était plus importante lorsque Pmaxv était diminuée et dans les conditions de force faible-vitesse élevée. Au-delà du nombre maximal de répétitions, les conditions de force faible-vitesse élevée permettaient de fournir un travail mécanique total plus important à un niveau de Pmaxv donné.La troisième partie (Partie 2b) visait à étudier la variabilité interindividuelle de l’effet de la condition de force-vitesse sur l’endurance de force. Suite à cette étude, il a été mis en avant que l’effet de la condition de force-vitesse sur l’endurance de force n’était pas le même chez tous les individus et notamment qu’il existe des profils d’athlètes différents : certains étant plus endurants dans des conditions de force faible-vitesse élevée ou, à l’inverse, dans des conditions de force élevée-vitesse faible. Ce profil force-vitesse-endurance individuel donne une indication sur l’orientation des capacités d’endurance vers des conditions de force faible-vitesse élevée, ou inversement. D’un point de vue pratique, ces résultats montraient qu’un individu présentant la meilleure performance d’endurance de force dans une condition de force-vitesse à un niveau de Pmaxv donné, n’était pas systématiquement le meilleur dans toutes les conditions de force-vitesse. Au-delà de dépendre de l’intensité de l’exercice, l’endurance de force dépend également de ce profil force-vitesse-endurance.Pour conclure, ce travail de thèse a confirmé que l’effet de la vitesse sur les capacités de production de force des membres inférieurs lors d’efforts uniques et maximaux était linéaire sur l’ensemble des conditions fonctionnelles de vitesse, notamment à des vitesses très élevées. Ces travaux ont également montré que lors d’efforts intenses et répétés, la condition de force-vitesse dans laquelle la puissance est développée influence l’endurance de force, indépendamment de la puissance et de la fréquence de mouvement. De plus, l’influence de cette condition de force-vitesse sur l’endurance de force n’est pas similaire chez tous les individus : chaque individu présente un profil force-vitesse-endurance qui lui est propre. Une détermination des conditions de force-vitesse-puissance semble intéressante pour évaluer et entrainer les capacités de production de force avec une approche individualiséeàchacun