Thèse soutenue

Les communautés d'abeilles sauvages dans les habitats protégés méditerranéens : diversité, interactions et co-occurrence avec l'abeille domestique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Lise Ropars
Direction : Laurence AffreBenoît Geslin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement. Ecologie
Date : Soutenance le 04/09/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (Marseille ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Machon
Examinateurs / Examinatrices : Annie Ouin, Philippe Ponel, Denis Michez, Lidwine Le Mire Pecheux
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Schatz

Résumé

FR  |  
EN

Confrontés aux demandes grandissantes d’installations de ruches, les gestionnaires d’aires protégées s’interrogent sur les conséquences d’une densité élevée d’abeilles domestiques sur les communautés d’abeilles sauvages. Pour répondre à cette question, au sein du Parc national des Calanques, nous avons inventorié la diversité des espèces de pollinisateurs, leurs traits écologiques, et leurs interactions avec la flore sauvage. À travers un bilan des campagnes de terrain réalisées sur une période de 10 ans, près de 250 espèces de pollinisateurs (Apoidea, Syrphidae et Bombyliidae) ont été répertoriées. Les communautés d'abeilles sauvages étaient sensibles à l’occupation du sol à l’échelle du paysage à 1km. La richesse spécifique et l’abondance des grandes abeilles sauvages diminuaient avec l’augmentation de la densité de colonies d’abeilles domestiques suggérant une compétition pour les ressources florales. Ce résultat a été confirmé à travers l’observation des comportements de butinage des abeilles domestiques et sauvages et s’est manifesté par une exclusion compétitive des grandes abeilles sauvages et un changement de régime alimentaire des petites abeilles sauvages et des bourdons. Enfin, la quantité de ressources florales disponibles (nectar et pollen) estimée à l’échelle du Parc national des Calanques n’est pas suffisante pour couvrir les besoins alimentaires des abeilles domestiques déjà installées. Aux vues de l’importance des habitats protégés méditerranéens pour les communautés de pollinisateurs sauvages, cette thèse propose des préconisations de gestion visant à concilier la pratique de l’apiculture avec le maintien de la faune de pollinisateurs sauvages