Thèse soutenue

Structure, fonction et évolution des glandes exocrines termites

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Valeria Danae Palma Onetto
Direction : David Sillam-DussèsJan Šobotník
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethologie
Date : Soutenance le 28/01/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire d'éthologie expérimentale et comparée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Maria Cristina Lorenzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Renate Radek, Yves Roisin

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

Les termites représentent un groupe d'insectes eusociaux qui vivent dans des colonies contenant des centaines, voire des millions d’individus. Ils sont très abondants, dépassant 6 000 individus par mètre carré sous les tropiques. En raison de leur abondance, les termites représentent une source de nourriture importante pour une grande variété de prédateurs. Les adaptations défensives des termites permettent aux colonies de surmonter avec succès les pressions des prédateurs. Cette réussite s’explique par le développement d’un système de communication complexe opéré par un riche ensemble de glandes exocrines. Pas moins de 20 glandes exocrines différentes sont connues chez les termites. Certaines de ces glandes avaient fait l’objet d’une attention négligeable, n’étant connues que par des observations anecdotiques.L'une d'elles était la glande labrale. Dans cette étude, j’ai examiné la structure et l’ultrastructure du labrum chez des soldats de 28 espèces, des ouvriers de 28 espèces et des imagos de 33 espèces parmi les principaux représentants des termites, ainsi que chez la blatte xylophage Cryptocercus.La glande labrale était présente chez toutes les espèces et castes et comprenait deux régions de sécrétion situées respectivement sur la face ventrale du labrum et la partie dorso-apicale de l'hypopharynx. L'épithélium de la glande était constitué de cellules sécrétrices de classe 1,auxquelles s'ajoutaient des cellules sécrétrices de classe 3 chez les soldats de quelques espèces.Une caractéristique commune des cellules sécrétrices était l'abondance de réticulum endoplasmique lisse (un organite connu pour produire des sécrétions lipidiques et souvent volatiles), de longues microvillosités avec un canal à l'intérieur, qui libèrent la sécrétion à travers une cuticule modifiée. D’après ces expériences sur la structure, l'ultrastructure et le comportement,mes résultats suggèrent que la glande labrale est impliquée dans la communication défensive après une rencontre avec un étranger. D'autre part, d'autres glandes sont étudiées de manière approfondie chez certaines castes mais n'ont pratiquement pas fait l'objet d'attention chez d'autres castes. C'est le cas de la glande frontale, organe sans équivalent parmi les autres animaux. La glande frontale est bien connue des soldats et des imagos, mais elle était peu connue chez les ouvriers. Afin de brosser un tableau complet de l'évolution de cette glande chez les termites et, par conséquent, chez les termites, je l'ai étudiée chez 41 espèces supplémentaires sur l'ensemble des néoisoptères. La glande frontale de ces espèces était formée uniquement de cellules sécrétrices de classe 1 et se présentait comme un épithélium sans réservoir dans tous les cas. Mes données Abstract 151 suggèrent que la glande frontale aurait des voies d'évolution propres à la caste, avec une forme ancestrale épithéliale avec réservoir chez les soldats et les imagos, mais en n’étant qu’un épaississement épithélial chez les ouvriers. Cette étude a été la première à fournir une image complète de la structure des glandes labrale et frontale à travers tous les taxons et castes des termites, fournissant des informations fondamentales pour améliorer notre compréhension de l'évolution et du comportement social des Isoptera.