Thèse soutenue

Amélioration et exploitation d’un simulateur électro-optique du détecteur spatial d’ondes gravitationnelles LISA

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Auteur / Autrice : Matthieu Laporte
Direction : Matteo BarsugliaHubert Halloin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de l'univers
Date : Soutenance le 18/04/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AstroParticule et Cosmologie (Paris ; 2005-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Yannick Giraud-Héraud
Examinateurs / Examinatrices : Matteo Barsuglia, Hubert Halloin, Yannick Giraud-Héraud, Myriam Zerrad, Luciano Di Fiore, Isabelle Petitbon
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Zerrad, Luciano Di Fiore

Résumé

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La détection d'ondes gravitationnelles en 2015 a posé la première pierre d'un tout nouveau pan de la physique de l'Univers. La multiplication et l'amélioration des détecteurs permettront, associées aux observations électromagnétiques, d'obtenir de précieuses informations sur les objets peu connus de l'Univers, comme les trous noirs. Dans ce contexte la mission LISA (Laser Interferometer Space Antenna) sera le premier détecteur interférométrique spatial à ondes gravitationnelles. Concrètement, l'effet d'une onde gravitationnelle est une déformation périodique de l'espace-temps, très faible, mais pouvant être détectée par mesure interférométrique. La mission LISA détectera ainsi des variations de longueur de l'ordre du picomètre pour une longueur de bras de l'ordre du million de kilomètres, soit une variation relative de 〖10〗^(-21). De tels niveaux de sensibilités nécessitent des techniques avancées de réductions de bruit qui doivent être testées numériquement et expérimentalement. Le bruit dominant sur la mesure sera le bruit de fréquence du laser, qui nécessitera, outre les techniques de stabilisation laser, l'utilisation d'une méthode de traitement numérique appelée interférométrie à temps retardés (TDI) qui permet de reformer virtuellement un interféromètre à bras égaux, ce qui a pour effet d'annuler le bruit de fréquence du laser. C'est particulièrement cette technique qui est testée par l'expérience faisant l'objet de cette thèse. Le LISA On Table (LOT) est un simulateur comportant une partie électronique et une partie optique permettant de simuler des signaux réalistes de LISA afin de tester TDI. Il permet de faire interférer des signaux retardés simulés représentatifs du temps de trajet de la lumière entre les satellites de la constellation LISA. L'expérience possédant ses propres bruits instrumentaux, il s'agit de travailler à leur compréhension et leur diminution. Le LOT permet en outre de tester d'autres points de la mission, comme le transfert de bruit d'horloge ou bien des prototypes d'instruments comme le phasemètre par exemple. Les travaux réalisés ont permis de faire fonctionner la partie optique du LOT sous vide, afin d'en limiter les bruits instrumentaux. L'expérience permet de tester et de valider TDI dans une configuration réaliste à bras inégaux de LISA. Des tests permettent aussi de valider la simulation de l'effet Doppler.