Comment dater les évènements futurs ? Exploration des processus cognitifs de localisation temporelle des évènements autobiographiques chez le sujet sain et dans la schizophrénie
Auteur / Autrice : | Mohamed Hédi Ben Malek |
Direction : | Fabrice Berna, Arnaud D'Argembeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/09/2019 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Université de Liège |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la schizophrénie (Strasbourg ; ....-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Raffard |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Berna, Arnaud D'Argembeau, Stéphane Raffard, Dorthe Thomsen, Jack Foucher, Christina Andreou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Raffard, Dorthe Thomsen |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse était d’étudier les processus impliqués dans la localisation temporelle des événements personnels futurs chez les sujets sains et les patients atteints de schizophrénie. Pour cela, nous avons utilisé la méthode de réflexion à voix haute dans trois études expérimentales pour analyser les stratégies utilisées pour déterminer la localisation temporelle des événements autobiographiques. Dans l’Etude 1, nous avons constaté que les participants utilisaient principalement des processus de reconstruction/d’inférence pour dater les événements. Ils s’appuyaient le plus souvent sur des connaissances autobiographiques (c.-à-d., des périodes de vie/événements étendus) et des connaissances générales pour reconstruire ou inférer le moment des événements, à la fois pour les événements passés et futurs. Dans l'Etude 2, nous avons constaté que les buts personnels influençaient le processus de localisation temporelle en augmentant l'accès direct à la date des événements futurs importants et en favorisant l'utilisation de connaissances autobiographiques pour inférer le moment des événements lorsque les dates ne sont pas directement accessibles. Dans l’Etude 3, nous avons constaté que les patients atteints de schizophrénie avaient des difficultés à s’appuyer sur des informations épisodiques pour reconstruire ou inférer la date des événements personnels, et qu’ils commettaient davantage d’erreurs que les participants témoins lorsqu’on leur demandait de classer dans l’ordre chronologique les événements précédemment datés. Sur la base de ces nouvelles découvertes, nous proposons un modèle à double processus pour la localisation temporelle des événements autobiographiques qui articule les mécanismes cognitifs engagés dans la datation des événements passés et futurs.