Thèse soutenue

Hidden species diversity and the potential for sexual reproduction in the species complex Amoebophrya ceratii (Syndiniales), parasites of marine dinoflagellates

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Auteur / Autrice : Ruibo Cai
Direction : Laure Guillou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie et évolution
Date : Soutenance le 05/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Adaptation et diversité en milieu marin (Roscoff, Finistère ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Destombe
Examinateurs / Examinatrices : Éric Pelletier, Aurélie Chambouvet, Christine Paillard
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Barbier, Ramon Massana

Résumé

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Le parasitisme est un style de vie fréquent dans la nature, et une force évolutive majeure pour les hôtes comme pour les parasites. Les dinoflagellés sont des protistes marins très répandus dans tous les océans, certaines espèces étant même responsables d’efflorescences algales toxiques tandis que d’autres vivent en symbioses mutualistes avec de nombreux coraux. Le complexe d’espèces Amoebophrya ceratii (Syndiniales) inclut de très nombreux parasites de dinoflagellés capables potentiellement de contrôler les efflorescences de ces dinoflagellés. Une très grande diversité a été observée au sein de ce groupe, soit en culture soit dans l’environnement. Ce travail de thèse a pour but d’étudier si la diversité de ces séquences correspond à la diversité au niveau spécifique. Sur la base d’une approche polyphasique faisant intervenir des caractères génétiques et phénotypiques appliqués à 119 individus proches phylogénétiquement, et tous capables d’infecter le même hôte (le dinoflagellé producteur d’efflorescence Scrippsiella trochoidea), j’ai défini 8 ribotypes qui correspondent vraisemblablement à des espèces différentes. Ces résultats prônent l’utilisation de séquences uniques (i.e., divergentes par un seul nucléotide) pour délimiter les espèces dans la région V4 ou V9 du 18S (la petite sous-unité du ribosome) plutôt que de les grouper en unité opérationnelle taxonomique (OTUs). J’ai ensuite recherché l’existence d’une collection de gènes spécifiquement impliqués dans la méiose au sein de deux génomes de référence, et fournit des évidences in silico qu’une reproduction sexuée peut avoir lieu chez ce parasite. J’ai observé que ces gènes étaient surexprimés durant la phase libre du parasite, offrant une piste intéressante pour de prochaines études. En conclusion, ce travail de thèse offre de nouvelles perspectives concernant la diversité largement sous-estimée des Amoebophrya et posent de nouvelles bases pour l’étude de leurs traits biologiques.