Thèse soutenue

La Chine et l’Inde dans les négociations internationales sur le climat : une analyse comparée à partir de facteurs environnementaux, énergétiques et économiques

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Auteur / Autrice : Yann Fontana
Direction : Pierre BerthaudLaëtitia Guilhot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 13/12/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences économiques (Grenoble ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en économie de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Sandrine Mathy
Examinateurs / Examinatrices : Julien Vercueil
Rapporteurs / Rapporteuses : Richard Balme, Jean-Paul Maréchal

Résumé

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La Chine et l’Inde sont deux pays en développement qui possèdent une capacité d’influence significative sur les processus internationaux, en particulier celui mis en place pour gérer le problème d’action collective constitué par le changement climatique. Étant donnée cette capacité d’influence, cette thèse s’interroge sur la formation des positions de ces deux pays au sein des négociations internationales sur le combat contre le changement climatique. Elle examine pour cela des facteurs nationaux appartenant à trois types (environnementaux, énergétiques et économiques), afin d’établir lesquels apparaissent comme les plus déterminants dans l’évolution de ces positions, depuis la création de la CCNUCC en 1992 jusqu’à l’adoption de l’Accord de Paris en 2015. Cet examen est réalisé en mobilisant une approche comparative, inscrite dans un cadre général d’Economie Politique Internationale. Il permet de mettre en avant le caractère défensif des positions des deux pays jusqu’en 2009, avant qu’une divergence n’apparaisse, la Chine cherchant à adopter une forme de leadership directionnel. Par l’application d’un triangle d’incompatibilité des secteurs d’activité entre faible intensité carbone, gains de productivité sociale importants et création massive d’emplois, la thèse montre que ces évolutions apparaissent cohérentes avec une domination des facteurs économiques, notamment de l’absorption du surplus de travail agricole, dans la formation des positions de négociation. Ces facteurs économiques conditionnent le degré possible de prise en compte des facteurs environnementaux et énergétiques.