Thèse soutenue

L'enseignement des langues à l'école publique au Maroc : construction des savoirs, identités et citoyenneté

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Chloé Pellegrini
Direction : Yolande Benarrosh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/11/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire méditerranéen de sociologie (MMSH, Aix-en-Provence ; 1996-2020)
Jury : Président / Présidente : Françoise Lorcerie
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Abécassis, Catherine Miller, Jean-Paul Payet
Rapporteurs / Rapporteuses : Raḥmaẗ Bū-Ruqayyaẗ, Philippe Blanchet

Résumé

FR  |  
EN

Au Maroc, l’aménagement linguistique dans le système éducatif national, et plus largement les langues présentes dans la société – arabe, amazigh, français, anglais et espagnol particulièrement – font l’objet de débats politiques, idéologiques et sociaux depuis la fin du protectorat français (1956). Ils mobilisent des argumentaires identitaires passionnés au nom de valeurs sociétales et civilisationnelles antagonistes dans un contexte de tensions entre savoirs locaux et savoirs mondialisés. Ils développent des idéologies linguistiques qui enferment ces langues dans des mondes de références qui semblent clos sur eux-mêmes et en opposition les uns face aux autres. Or, que se passe-t-il à l’intérieur de l’enceinte de l’école publique concernant les langues ? Comment chacune de ces langues est-elle enseignée ? Quelles conceptions du savoir et quels types de savoir y sont construits, valorisés et légitimés ? Quel rapport au monde, quels mondes de références et quelle vision de soi et de l’autre y sont développés ? Quelle(s) forme(s) de citoyenneté et d’identité citoyenne sont promues ? Comment les acteurs du terrain éducatif (enseignants et élèves notamment) interprètent, transforment et s’approprient-ils ces conceptions du savoir, de l’identité et de la citoyenneté? Ces questions sont traitées à partir du travail ethnographique réalisé dans neuf établissements publics, du primaire au lycée, dans trois villes. Les analyses s’appuient sur des observations dans les cours de langues et l’espace scolaire, l’étude de documents (curricula, manuels, écrits d’élèves) et des entretiens avec des responsables, inspecteurs, directeurs d’établissements, enseignants, élèves et parents.