Thèse soutenue

La relecture des Essais de Montaigne au prisme de l'amitié

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Auteur / Autrice : Koji Takenaka
Direction : Michel Magnien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 17/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris)
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Jury : Président / Présidente : John O'Brien
Examinateurs / Examinatrices : Michel Magnien, John O'Brien, Francis Goyet, Nathalie Dauvois, Anna Ogino
Rapporteurs / Rapporteuses : John O'Brien, Francis Goyet

Résumé

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La présente étude a pour but d’examiner l’amitié de Montaigne pour La Boétie dans la perspective de la lecture. Dans la première partie « Nous lecteurs de Montaigne », nous nous interrogerons sur la lecture et l’interprétation. À la suite d’A. Compagnon qui a étudié la question de lecture à travers les Essais de Montaigne, nous prendrons pour paradigme l’exégèse d’Augustin qui s’inspire des anciennes rhétorique et grammaire. Le rapport tel que l’évêque d’Hippone le conçoit entre l’Ancien et le Nouveau Testament permettra de réfléchir davantage sur le point de vue « Montaigne et La Boétie ». Dans la deuxième partie « Montaigne éditeur de La Boétie », nous tenterons de rendre compte des publications en 1570 des œuvres de La Boétie par les soins de Montaigne. Comme elles suivent de près la traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebond et la retraite de l’éditeur, il conviendra de les situer d’abord dans le contexte biographique de Montaigne. Ensuite, nous essayerons de comprendre le principe éditorial de la Mesnagerie qui l’aurait conduit à publier les œuvres de l’ami, accompagnées des lettres-préfaces qu’il a jugé bon de placer en tête, avant de nous pencher sur les dernières paroles qu’il attribue à La Boétie. Dans la troisième et dernière partie « Montaigne lecteur de La Boétie », nous aborderons d’abord le problème du centre du Livre I des Essais, prétendument réservé au Discours de la servitude volontaire. Ensuite, nous envisagerons le rapport que Montaigne aurait voulu établir entre son propre ouvrage et le chef-d’œuvre de l’ami, avant d’examiner la présence de ce dernier dans les Essais à travers la comparaison de leurs ouvrages.