Thèse soutenue

La "Vérité plurielle" : itinéraire spirituel de Gesualdo Bufalino, en dialogue avec les Français

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Auteur / Autrice : Marta Aiello
Direction : Elsa Chaarani-LesourdRosario CastelliGiorgia Bongiorno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 14/12/2018
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Università degli studi (Catane, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures, Imaginaire, Sociétés (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Bernard Urbani
Examinateurs / Examinatrices : Giorgia Bongiorno, Valeria Merola
Rapporteurs / Rapporteuses : Valeria Merola

Résumé

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Cette thèse retrace le parcours existentiel de Gesualdo Bufalino à la recherche de la vérité. C’est un itinéraire que l'écrivain sicilien accomplit à travers le philtre de la littérature française, domaine privilégié de sa formation dès son plus jeune âge. La première phase, dans le chapitre qui s’intitule "Bufalino et les poètes français", identifie un très jeune Bufalino à la recherche d'une vérité "esthétique". Cette période va de l'enfance à l'appel aux armes, plus ou moins entre 1930 et 1942. Formé pendant l'adolescence à la lecture des symbolistes français et de Baudelaire, c’est surtout de ce dernier que le jeune Bufalino dégage sa vision existentielle, des outils de rhétorique, des émotions, une pléthore d'images et, plus que toute autre chose, une vision de la littérature comme dépositaire d'une vérité indéchiffrable, activité à laquelle il se consacre inlassablement, jusqu'à privilégier le culte de la forme.La deuxième phase, que l’on abordera dans le chapitre s’intitulant "Bufalino et les écrivains catholiques français", se déroule depuis 1942, année où Bufalino fut appelé au front, jusqu'à 1950. Au fil de ces années, Bufalino a entrepris une féconde correspondance avec l'intellectuel Angelo Romanò qui, aux prises comme Bufalino lui-même avec des doutes religieux, a initié l’écrivain sicilien à de nombreuses lectures et en particulier à celles des écrivains catholiques français, parmi lesquels nous avons isolé Claudel, Mauriac, Bernanos et Cendrars qui nous ont semblé plus utiles que d'autres dans l’observation et l’analyse de la recherche de la foi chez Bufalino.La troisième phase, dans le chapitre qui s’intitule "Bufalino et les écrivains éxistentialistes français" débute à peu près dans les années ‘50 et se termine en 1981, lors de la publication de son premier roman, ‘Diceria dell'untore’. C’est une période qui commence par un intérêt pour la vérité de la raison, ce qui deviendra plus tard une préférence marquée en particulier pour l'œuvre d'Albert Camus. La quatrième et dernière phase que l’on abordera dans le chapitre s’intitulant "Bufalino et la vérité plurielle" commence immédiatement après 1981 et analyse le tournant final de la recherche spirituelle de Bufalino jusqu'à la fin de sa vie, en 1996. Bufalino renoncera définitivement aux options métaphysiques et matérialistes. Il confiera entièrement sa quête de sens à la littérature, considérée comme une écriture différemment « sacrée »