Thèse soutenue

Les effets du climat tropical sur la performance aérobie : stratégies de cooling mentholé

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Auteur / Autrice : Kévin Rinaldi
Direction : Olivier Hue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 21/12/2018
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical à risques : protection, valorisation , santé et développement (Pointe-à-Pitre)
Jury : Président / Présidente : Romuald Lepers
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Hue, Romuald Lepers, Thierry Bernard, Frédéric Grappe, Sophie Antoine-Jonville, Michel Carles
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Bernard, Frédéric Grappe

Mots clés

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Résumé

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L’environnement climatique est l’un des facteurs pouvant influencer la performance aérobie. Il existe des températures idéales avec lesquelles les athlètes réalisent de meilleures performances : entre 10 et 12°C en course à pied (Maughan et coll. 2010) ou inférieures à 32°C en cyclisme (Peiffer & Abbiss 2011). Davies et coll. (2016) condensent dans une métaanalyse différentes études portant sur le contre la montre (CLM) en cyclisme en environnement chaud et relèvent que la performance est altérée en climat chaud à partir du milieu de l’épreuve (P < 0,02) et jusqu’à la fin (P = 0,01) par rapport à une condition contrôle.Ce résultat laisse donc apparaitre qu’outre la température environnementale, la durée de l’effort peut également être déterminante dans l’impact du climat sur la performance. L’élévation de la température n’est pas le seul facteur environnemental pouvant influencer la performance. Maughan et coll. (2012) mettent en évidence qu’au plus le taux d’humidité est élevé au plus la performance aérobie est détériorée. Dans cette étude, des athlètes non acclimatés, réalisent une épreuve à vélo à 70% de VO2max jusqu’à épuisement lors de quatre sessions à 24, 40, 60 et 80% d’HR (T: 30°C). Les résultats, montrent que le temps d’exercice diminue significativement avec l’augmentation du taux d’humidité (P < 0,05).A travers ce travail de recherche nous avons donc investigué la question : comment faire pour limiter cet impact du climat sur la performance ?Pour ce faire 3 axes sont développés à travers nos études :a. Etudier l’efficacité de protocoles de refroidissement à plusieurs moments de la performance : avant, pendant et entre deux efforts consécutif.b. Déterminer si les combinaisons de froid peuvent se combiner.c. Déterminer si l’utilisation du menthol peut permettre une optimisation des protocoles de cooling.Les principaux résultats de cette thèse mettent en évidence que l’utilisation de méthodes de cooling est efficace mais que cette efficacité dépend du protocole utilisé. Nous avons ainsi mis en évidence (1) Qu’en pré-cooling il est nécessaire de débuter 1h avant l’effort pour avoir une efficacité de la méthode ; (2) Qu’une immersion avec du menthol est plus efficace qu’une immersion seule entre deux efforts de 20’ mais qu’utilisé sur des vêtements son efficacité n’est pas prouvée; (3) Que le port d’un gilet froid cumulé à une ingestion d’une boisson froide à l’échauffement n’est pas plus efficace qu’un refroidissement interne seul (4) Que le menthol peut influencer les performances en jouant un rôle sur le SNC.L’action du menthol va permettre au SNC de percevoir l’environnement comme étant « plus favorable » et par conséquent entrainer une modification de la rétroaction thermorégulatrice, et ainsi permettre une meilleure performance. Cela sans que le menthol ne joue un rôle délétère à la thermorégulation.