Thèse soutenue

Le "trésor" révolutionnaire : insurrections et militantismes à Alexandrie en 1946 et 1977, Egypte

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Auteur / Autrice : Mélanie Henry
Direction : Ghislaine Alleaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 19/06/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....)
Jury : Président / Présidente : Richard Jacquemond
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Wahnich, Robert Ilbert
Rapporteurs / Rapporteuses : Tewfick Aclimandos, Jocelyne Dakhlia

Résumé

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Avec le soulèvement de 1946 (février-mars) débute en Égypte une crise politique qui dure jusqu’à la mise en place du système nassérien (1952-1954) où se mêlent velléités de changement social et d’indépendance. Les 18 et 19 janvier 1977, l’insurrection spontanée, contre la diminution des subventions publiques sur vingt-cinq produits de consommation, révèle le rejet massif du nouvel ordre moral que Sadate souhaite imposer. Les manifestants rappellent le Président de la République aux promesses nassériennes que la défaite de 1967 dans la guerre contre Israël a fait voler en éclat. Réflexion sur les façons de vivre et de transmettre l’expérience révolutionnaire, cette thèse présente, depuis Alexandrie, les épisodes insurrectionnels de 1946 et de 1977 qui ont secoué les grandes villes d’Égypte. Au travers d’une enquête orale auprès de militants alexandrins et des sources de nature diverses, les événements sont présentés tantôt sous l’angle du temps court, tantôt dans leur conjoncture.C’est à distance de la chronologie, dans les interstices des différents registres d’énonciation (témoignages et discours politiques, récit d’histoire ou de fiction, etc.), que cette thèse explore les traces du « trésor » : expérience collective de la liberté chère au poète René Char, « rejetée » par ceux qui la vivent une fois qu’elle se termine. On voit se dessiner des notions, des institutions et des expériences collectives au travers desquels se forgent, dans la seconde moitié du XXe siècle, l’idée du changement social, de ses limites et les moyens par lesquels des personnes ordinaires peuvent y participer.