Thèse soutenue

Le vécu de la maladie cancéreuse : approche psychanalytique des enjeux psychiques. La pulsion d'emprise entre Eros et Thanatos

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Auteur / Autrice : Marie-Armelle Roquand
Direction : François Villa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherches en psychanalyse et psychopatologie
Date : Soutenance le 27/09/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Karl-Léo Schwering
Examinateurs / Examinatrices : François Villa, Karl-Léo Schwering, Régine Scelles, Patrick Martin-Mattéra, Danièle Brun, Angélique Bonnaud-Antignac
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Scelles, Patrick Martin-Mattéra

Résumé

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Cette recherche, basée sur le vécu de la maladie cancéreuse, chez l’adulte atteint d’une tumeur solide à risque mortel et à fort potentiel traumatique, étudie la pertinence de la notion de pulsion d’emprise dans son articulation à Eros et Thanatos. Elle vise à éclairer un constat clinique : la discordance entre l’évolution satisfaisante de la maladie et le ressenti subjectif péjoratif du malade et, analyser les enjeux psychiques, suivant les discours théorico-cliniques (historique, médical, philosophique, psycho-oncologique, psychanalytique). Une première partie souligne l’évolution médicale, sociétale de cette atteinte, marquée par des représentations mortifères, contrastant avec la scientificité actuelle. La notion de temporalité est étudiée, celles de la maladie cancéreuse et de ses traitements en rapport à celle du sujet. La deuxième partie aborde le champ de l’emprise dans le discours psychanalytique. L’étude clinico-théorique de situations cliniques montre la force de la pulsion d’emprise et ses valeurs contrastées dans le travail psychique du malade, marqué par la prégnance de la représentation de la mort.La troisième partie métapsychologique décrit la conflictualité entre les instances psychiques, le corps et le cancer. L’analyse du pulsionnel et particulièrement de la pulsion anarchiste interroge l’articulation entre la pulsion d’emprise et la pulsion de vie sans oublier le nouage de cette dernière à la pulsion de mort. Le rapport entre le moi-corps et le médium malléable est questionné.L’hypothèse de la valeur de l’emprise est étudiée comme un aménagement nécessaire, temporaire avant l’acceptation par le moi des pertes induites par le cancer.