Etude de la présentation des antigènes du CMH de classe II aux lymphocytes T CD4 au cours du stade sanguin du paludisme chez la souris
Auteur / Autrice : | Marion Draheim |
Direction : | Nicolas Blanchard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 27/04/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie Santé Biotechnologies (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le paludisme est une maladie causée par un parasite Apicomplexe du genre Plasmodium pouvant aboutir à de graves complications. Les modèles murins ont révélé un rôle des lymphocytes T CD4 (LT CD4) dans la réponse immunitaire protectrice et pathologique. Les LT CD4 peuvent être protecteurs en limitant la croissance parasitaire et pathogénique au cours du neuropaludisme expérimental (NPE) : une complication cérébrale que développent les souris sensibles après infection par PbA. Au cours du NPE, l'interféron gamma (IFN gamma) produit par lesLT CD4 participe à la séquestration des LT CD8 dans les capillaires cérébraux, provoquant des dommages vasculaires qui aboutissent à la mort de l'animal. A ce jour, aucun antigène reconnu par les LT CD4 dans ce modèle n'est caractérisé et les cellules présentatrices d'antigènes (CPA) impliquées dans la mise en place de ces réponses ne sont pas connues. Nous avons utilisé la protéomique pour caractériser l'immunopeptidome dérivé de PbA et présenté par le CMH II au cours de l'infection. Nous avons identifié 14 peptides issus de 13 protéines antigéniques et avons établi leur immunodominance. Nous avons observé que les trois épitopes dominants représentent 1/3 des réponses LT CD4 spécifiques au cours de l'infection à PbA et que ces réponses sont détectées dans un contexte d'infection naturelle. Afin de mieux comprendre les mécanismes de présentation antigénique, nous avons développé des LT CD4 rapporteurs appelés hybridomes. Ces outils ont montré que les Cdc1 de souris infectées à J6 sont meilleures présentatrices d'antigènes de PbA mais aussi d'antigènes non-parasitaires. De plus, la déplétion de cDC1 in vivo a souligné l'importance jusqu'alors insoupçonnée des cDC1 dans le développement des réponses Th1 effectrices au cours du paludisme sévère. Cette étude apporte un nouvel éclairage sur les mécanismes qui conduisent à l'immunité effectrice par les LT CD4. Elle pourrait être utile pour améliorer l'aide apportée aux LB par les LT CD4 au cours de stratégies vaccinales.