Thèse soutenue

Organisation collective du dépistage des cancers et réduction des inégalités sociales de santé

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Auteur / Autrice : Elodie Guillaume
Direction : Guy Launoy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 12/12/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Cyrille Delpierre
Examinateurs / Examinatrices : Guy Launoy, Anne-Marie Bouvier, François Alla, Grégoire Moutel, Jérôme Viguier, Carole Pornet
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Bouvier, François Alla

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Conformément au constat de l’OMS, il existe en France, comme ailleurs, des différences de santé entre différents groupes de population, qui découlent des conditions sociales dans lesquelles les gens naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent».En France, la réduction des inégalités sociales de santé est une priorité politique affichée, au travers notamment, des plans cancers successifs, les cancers étant les principales pathologies pourvoyeuses d’inégalités. Ces plans ont permis la mise en place du dépistage organisé du cancer colorectal et du cancer du sein, pour lesquels les inégalités sociales et territoriales de participation ainsi que les facteurs de non adhésion sont bien documentés et constituent autant de cibles potentielles pour des interventions. Cette thèse a pour objectif d’apporter des connaissances et des preuves nouvelles afin d’orienter les politiques et l’organisation du dépistage des cancers en se basant sur des éléments fondés, en particulier pour la réduction des inégalités sociales et territoriales. Elle présente deux études. PRADO est une étude d’intervention à unité de randomisation collective (Ilots Regroupés pour l’Information Statistique (IRIS)) multicentrique, stratifiée sur le caractère urbain/rural et la précarité des IRIS et conduite en deux groupes parallèles (Intervention vs Témoin), de 2011 à 2013 en Picardie. Dans le bras intervention, en complément des modalités usuelles du dépistage organisé du cancer colorectal un accompagnateur au dépistage a contacté par téléphone les sujets n’ayant pas réalisé le test de dépistage sur les deux campagnes précédentes. L’étude a montré que cette intervention a permis d’augmenter la participation et a identifié les conditions dans lesquelles ce type d’intervention pourrait réduire les inégalités sociales. La deuxième étude évalue l’intérêt d’un sénographe mobile (le mammobile) dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein. Une analyse rétrospective du mammobile de l’Orne sur 5 campagnes de dépistage montre que ce dispositif permet de réduire les inégalités sociales et territoriales de participation au dépistage. Le principe d’universalisme proportionné, le caractère multiniveau et intersectoriel de l’intervention, l’application du principe de littéracie et le respect du choix éclairé apparaissent comme les fondements d’une politique de santé publique visant à réduire les inégalités sociales dans le domaine du cancer. Le mode optimal d’évaluation de ces interventions dites complexes reste un enjeu de recherche majeur.