Perception des distances : effets des contraintes environnementales et des variations de la fluence métacognitive
Auteur / Autrice : | Roman Josa |
Direction : | Denis Brouillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | PSYCHOLOGIE spécialité Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance le 15/12/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EPSYLON - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé / EPSYLON |
Jury : | Président / Présidente : Michel Guerraz |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Brouillet, Pom Charras, Gérard Olivier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Gyselinck |
Mots clés
Résumé
La perception visuelle de l’espace est largement déterminée par les capacités visuelles des individus. Cependant, la recherche sur l’influence de variables dites non visuelles semble indiquer une importance déterminante des dimensions corporelle et émotionnelle sur la perception visuelle. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressés à la perception des distances et avons tenté de comprendre en quoi nos perceptions pouvaient refléter la nature de nos interactions sensorimotrices avec notre environnement. Dans une première étude nous avons montré que des contraintes d’actions, tel que le coût énergétique, générées par les dispositions de l’environnement, pouvaient avoir une influence sur la perception de distances allocentriques. Dans une seconde étude, nous avons tenté de mettre en évidence le rôle du processus d’intégration sensorimotrice dans des tâches d’évaluation de distances, ainsi que de comprendre l’influence des modalités non visuelles, telles que l’audition et la motricité, dans ce même type de tâche. Enfin, dans une troisième étude, nous nous sommes intéressés au concept de fluence – i.e., information métacognitive renseignant le système sur la qualité de ses interactions dans son environnement – et proposons l’idée selon laquelle ce signal contenu dans le flux perceptif permettrait d’expliquer différentes variations perceptives liées aux contraintes de nos actions. Finalement, cette thèse défend une approche unifiée de la perception, selon laquelle la limite entre les concepts d’action et de perception devrait être repensée afin de rendre compte de la nature sensorimotrice de nos connaissances.