Thèse soutenue

Penser l'instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne. Examen des causes et revendication heuristique : la stabilité par le chaos. Les cas illustratifs de la Côte d'Ivoire et du Rwanda

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Auteur / Autrice : Olivier-Charles Bernardin Attindéhou
Direction : Jean-Paul Joubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 30/10/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Caroline Patsias
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Joubert, Caroline Patsias, Michel Louis Martin, Joseph Vincent Ntuda Ebode, Christian Bouquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Louis Martin, Joseph Vincent Ntuda Ebode

Résumé

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L’Afrique subsaharienne se présente, involontairement, comme une région en proie à une succession de crises, de conflits, de guerres civiles. Ces externalités négatives de l’instabilité socio-politique s’appréhendent, souvent, par le truchement du rite jaculatoire causal. D’où, les vocables « ethnies », « identité » – lorsqu’il n’est pas question de sous-développement, ou de l’injection du déficit démocratique –, auprès des commentateurs, sont, de façon cursive, convoqués pour expliquer le désordre perçu. Ainsi, les événements de 1994 au Rwanda sont ramenés à un conflit – « ethnique » – Hutu/Tutsi; négligeant par voie de conséquence l’acuité de la complexité de la réalité, ou à défaut, celle de la convergence de variables. Et pourtant, en descendant dans cette profondeur cognitive, tout observateur constaterait que l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne reste une construction dans le temps et dans l’espace, optimisée par l’impénitent désir de pouvoir des acteurs politiques. Les structures historiques, loin d’être de véritables déterminants, participent à la construction sociale de la réalité porteuse d’idées, de règles et de pratiques représentationnelles qui érigent la nécessaire grammaire du bouleversement social. Nos présents travaux, non seulement, viennent examiner les causes habituellement avancées, mais s’opposent également aux arguments culturalistes mobilisés pour l’explication ou la compréhension de l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne. C’est pourquoi, nous retenons que la justesse scientifique afférente à la compréhension du mouvement mécanistique socio-politique en Afrique subsaharienne est fonction du mode de connaissance de la réalité perçue. Par conséquent, nous estimons que l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne, est un processus dynamique évolutif qui, nonobstant le désordre structurel, tend vers une stationnarité relative, puis absolue avant l’avènement de la stabilité.