Thèse soutenue

Les Etudiants et la délinquance au Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles)

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Auteur / Autrice : Christian Gillon
Direction : Valérie Toureille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire - Cergy
Date : Soutenance le 29/09/2017
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise))
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AGORA (Cergy-Pontoise) - Laboratoire AGORA / AGORA
Jury : Président / Présidente : Bruno Lemesle
Examinateurs / Examinatrices : Elodie Lecuppre-Desjardin
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Gorochov, Isabelle Mathieu

Mots clés

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Résumé

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La création des premières universités au tournant des XIIe et XIIIe siècles a constitué une véritable révolution dans le monde de l’enseignement. Bologne, Oxford, Paris, ont vu affluer toute une population de jeunes gens avides de connaissances, en provenance de tout l’Occident chrétien. Dans ces villes et dans quelques autres où s’était installée, quelques décennies plus tôt, une nouvelle classe sociale de commerçants et d’artisans, la cohabitation entre ces deux mondes fut pour le moins difficile. Les habitants acceptaient mal ces étudiants souvent dissipés qui ne parlaient pas la même langue qu’eux et il fallut tout le soutien des papes et des rois qui placèrent les universitaires sous leur protection en leur attribuant de nombreux privilèges. Forts de cette reconnaissance, certains en profitèrent à l’excès et devinrent homicides à l’occasion d’une rixe qui tourna mal, ou cambrioleurs suite à une mauvaise rencontre dans une taverne. Plusieurs se servirent de leurs connaissances pour user de faux en écriture. D’autres, adolescents en quête de sexualité, eurent des rapports prohibés avec les femmes ou les filles des bourgeois.Il n’est évidemment pas question de généraliser, de donner, à l’occasion de quelques exemples, une image de la réalité ne correspondant pas à ce qu’étaient, dans leur immense majorité, les étudiants médiévaux, ceux qui allaient devenir, quelques année plus tard, l’élite intellectuelle de la société. Des cas de dérives ont cependant existé et ont revêtu différentes formes. A partir de sources certes parcellaires mais malgré tout diversifiées, ce sont les différents aspects de cette délinquance mais aussi ses spécificités et ses évolutions au cours des trois derniers siècles du Moyen Âge, qui sont explorés dans cette thèse qui concerne l’Histoire mais aussi à d’autres sciences humaines, la sociologie et le droit en particulier.