Thèse soutenue

Aspects épidémiologiques et cliniques d'une infection par le virus du Chikungunya chez les sujets âgés de 65 ans et plus. : Etude sur les spécificités d'une atteinte par arbovirose dans une population âgée.

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Auteur / Autrice : Lidvine Godaert-Simon
Direction : Raymond CésaireMoustapha Dramé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 16/11/2017
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical à risques : protection, valorisation , santé et développement (Pointe-à-Pitre)
Jury : Président / Présidente : Gaëtan Gavazzi
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Olivier Lang, Isabelle Bourdel-Marchasson, Damien Jolly
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaëtan Gavazzi, Pierre-Olivier Lang

Mots clés

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Résumé

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L’infection par le virus du Chikungunya est devenu en quelques années un problème de santé publique. D’abord limitée dans les régions tropicales et subtropicales, la diffusion mondiale du vecteur de l’infection couplée à la migration humaine et aux adaptations du virus contribue à la survenue de phénomènes épidémiques fréquents et touchant de nombreux territoires jusqu’aux pays tempérés. Dans les prochaines décades, la population des 65 ans ou plus sera probablement largement impactée lors des épidémies. Les conséquences de la maladie dans cette population est méconnu du fait de l’absence de données d’observation disponibles. Or, les spécificités de cette population sont connues (risque de comorbidité associée, immunosenescence, modifications physiologiques affectant le système rénal, cardiaque, pulmonaire…) et influencent fortement son mode de réponse et sa capacité à supporter un épisode infectieux. A travers l’observation et le suivi de la cohorte ChikOld constituée de 687 sujets âgés de 65 ans ou plus ayant contracté ou non la maladie en 2014, nous avons mis en évidence que les outils d’aide au diagnostic élaborés dans une population d’adultes jeunes avaient des performances médiocres dans la population âgée. Nous avons également pu mettre en évidence que les tableaux cliniques habituellement décrits de la maladie ne sont pas ceux observés le plus fréquemment dans une population de sujets de 65 ans ou plus. Ces observations ont abouti à l’élaboration un outil d’aide au diagnostic (score) spécifique à cette population. De nombreuses questions subsistent concernant cette infection, notamment sur les conséquences à moyen et long terme, sachant les conséquences en phase aiguë et l’existence de formes chroniques. Une étude préliminaire que nous avons conduit suggère l’absence de surmortalité à moyen terme (un an) et la majoration de la dépendance dans les suites d’une infection par le virus du Chikungunya. D’autres travaux seront nécessaires pour caractériser la forme habituelle de la maladie chez les sujets âgés ainsi que pour mieux appréhender les conséquences à moyen et long terme concernant la mortalité et la dépendance.