Thèse soutenue

Les industries en quartz de Kovačevo (Bulgarie), Madžari (ARYM), Promachonas-Topolniča et Dikili Tash (Grèce) : reconstitution des systèmes techniques dans le contexte de la Néolithisation de l’Europe du Sud-Est

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Auteur / Autrice : Nicolas Tardy
Direction : Alain Beeching
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire et protohistoire
Date : Soutenance le 12/09/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéorient Lyon
: Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : ARCHEORIENT - Environnements et sociétés de l'Orient ancien / Archéorient
Jury : Président / Présidente : Éric Coqueugniot
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Abbès, Vincent Mourre
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Demoule, Georgia Kourtessi-Philippakis

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les publications scientifiques traitant de l’utilisation des matériaux quartz en préhistoire sont rarissimes comparé à celles traitant des roches siliceuses cryptocristallines comme le silex ou l’obsidienne. Pourtant, les populations humaines ont abondamment utilisé les divers matériaux réunis sous l’appellation « quartz » pour la confection de leur outillage, et ce depuis les périodes les plus reculées du Paléolithique Inférieur jusqu’aux époques modernes. Les raisons de cette sélection préférentielle des outils en silex comme matériel d’étude sont multiples. Outre le poids des approches traditionnelles à la Préhistoire où l’étude du silex est prépondérante, le matériel en quartz présente des difficultés d’études qui sont à la fois liées à la texture du matériau et à ses propriétés mécaniques, mais aussi à l’utilisation de méthodologies d’analyses dérivées de l’étude du silex et qui s’avèrent inadéquates ou mal adaptées pour le quartz de filon. Un premier chapitre introductif est ainsi destiné à présenter les principales causes du manque d’intérêt des préhistoriens envers les matériaux quartz. Nous proposerons, dans un second temps, de délivrer les principaux éléments de caractérisation minéralogique et pétrographique de ce que l’on nomme communément « quartz ». Le second chapitre est entièrement destiné à réunir et confronter les principaux résultats de quelques spécialistes pionniers ayant travaillé sur l’utilisation du quartz pour la confection d’un outillage lithique. Au travers de cette récolte de données informatives, il s’agira d’établir les principales caractéristiques des quartz de filon en termes de comportement à la taille et d’établir une liste des principaux critères technologiques, morphologiques et typologiques permettant son analyse. Le troisième chapitre est consacré à la présentation de la méthodologie d’analyse typo-technologique employé dans cette étude. Cette méthode se fonde principalement sur les divers critères exposés au sein du chapitre 2. Le quatrième et dernier chapitre est entièrement consacré à l’analyse des séries en quartz des sites néolithiques de Kovačevo (Bulgarie), Madžari (ARYM), Promachonas-Topolniča (frontière gréco-bulgare) et Dikili Tash (Grèce). L’objectif étant, à partir de la création d’une méthodologie de référence, de reconnaître les choix opérés par les sociétés néolithiques balkaniques dans la gestion et la production de leurs outillages domestiques. Ces choix sont évalués, en termes culturels, en établissant la part des contraintes environnementales, la disponibilité des ressources des domaines lithologiques locaux, les technologies utilisées ainsi que les grands domaines d’activités impliquant l’utilisation de la fraction quartz de l’outillage. Les modes de production de l’industrie du quartz seront aussi replacés dans la gestion de l’ensemble des industries néolithiques, du silex, mais aussi de la poterie, afin de comprendre leur place dans le système socio-économique des premières communautés agropastorales des Balkans.