Thèse soutenue

Saint-Martin de Paris : pérennité architecturale, musicale et picturale d’une église provisoire fondée en 1855

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Auteur / Autrice : Jean-Marc Leblanc
Direction : Jean-Paul Montagnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 03/11/2016
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Simon Texier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Montagnier, Katharine Ellis, Arlette Auduc
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Texier, Katharine Ellis

Résumé

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L’église paroissiale de Saint-Martin-des-Champs, dans l’actuel 10e arrondissement de Paris, fut fondée au début du Second Empire, en 1854, pour répondre à l’attente de la population d’un faubourg de Paris en pleine transformation, le quartier du Château-d’Eau. Érigée au 36, rue des Marais, grâce au zèle et à la générosité de l’abbé Bruyère, le premier curé de la paroisse, elle fut ouverte au culte, le 31 janvier 1856.La présente thèse est l’étude d’un cas unique à Paris. Elle montre comment, au fil d’un siècle et demi, l’histoire de Saint-Martin fut celle d’un établissement provisoire – l’église était destinée, tôt ou tard, à être remplacée et démolie – voué finalement à une pérennité institutionnelle : l’église se dresse et est en fonction, comme au premier jour. Le bâtiment, lieu de culte et de rassemblement des fidèles, est le corps de cette monographie. Ses murs portent la trace inextricable de cette condition provisoire devenue définitive et témoignent, dans la topographie urbaine et religieuse de la capitale de son origine inséparable de celle des autres succursales créées à la même époque, en réponse aux besoins de l’évangélisation et au désir de l’archevêque de Paris, Monseigneur Sibour.L’intérêt intrinsèque de l’histoire de Saint-Martin justifiait une approche monographique spécifique. Sa singularité, que le cadre juridique de la séparation de l’Église et de l’État, au début du XXe siècle, a effacée, nécessitait que nous en montrions les facteurs ainsi que les enjeux institutionnels et artistiques indissociables des données historiques. Au croisement de la géographie urbaine, de l’histoire religieuse, politique et sociale, de l’histoire de l’art (architecture, peinture), de la musique et de l’organologie, notre étude se veut à chaque instant comparative pour comprendre ce qui s’est joué, décidé et réalisé à Saint-Martin. Il était nécessaire de rapporter nos recherches à d’autres cas particuliers, déjà étudiés ou non. Les similitudes et les divergences permettent d’affiner, en y intégrant nos données et conclusions particulières, l’histoire dans ses grandes lignes