L'aménagement de l'habitat chez des couples de nouveaux retraités Baby-Boomers : vivre le présent, anticiper l'avenir ?
Auteur / Autrice : | Fanny Auger |
Direction : | Vincent Caradec, Ségolène Petite |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 25/11/2016 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches "Individus, Épreuves, Sociétés" (Villeneuve d'Ascq, Nord) - Centre de Recherche 'Individus- Epreuves- Sociétés' / CeRIES |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Le Borgne-Uguen |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Caradec, Ségolène Petite, Françoise Le Borgne-Uguen, Catherine Bonvalet, Laurent Nowik, Marie Delesalle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Bonvalet, Laurent Nowik |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de sociologie qualitative porte sur les pratiques et les significations des aménagements de l’habitat chez des couples d’individus nouvellement retraités et issus du « Baby-Boom ». Elle rend compte des dynamiques - socio-historiques, identitaires et corporelles, relationnelles et de mode de vie - qui modèlent l’expérience du « vieillir » et de l’ « habiter » de ces individus, et ce, dans une double temporalité : dans le temps présent, à travers les aménagements réalisés et/ou projetés à court terme ; dans l’avenir, à travers les aménagements réalisés par anticipation des risques liés à la vieillesse et/ou projetés à long terme. Les résultats de cette thèse montrent, d’une part, que les aménagements de l’habitat et leurs pratiques afférentes constituent les « supports » d’une transition dans le parcours de vie, pour des « êtres vieillissants sans être vieux » qui arrivent à la retraite et en même temps, au dernier tiers de leur vie. Dans le même mouvement, ils montrent comment les liens et les activités diverses de « pivots générationnels » nouvellement retraités façonnent leur habitat et leur façon d’habiter en début de retraite. D’autre part, les résultats de cette thèse donnent à voir une approche « endogène » de l’adaptation de l’habitat, à l’heure où cette question constitue un enjeu essentiel pour les pouvoirs publics et pour les individus. Cette recherche montre sur ce point comment des Baby-Boomers font preuve, via l’aménagement de leur habitat, d’un empowerment notable au sujet de leur vieillissement présent et à venir, afin de vivre et de vieillir « bien » et si possible, chez eux. Les résultats exposés donnent aussi à penser le potentiel du « confort » pour accompagner les individus issus des générations du Baby-Boom dans la prévention des risques de l’avenir et la préparation de leur vieux jours. En même temps, cette recherche invite à réfléchir à certains freins liés aujourd’hui (encore) à ces questions, tels qu’un imaginaire de la vieillesse profondément négatif, que certaines images et messages véhiculés continuent de nourrir.