Automorphismes géométriques des groupes libres : croissance polynomiale et algorithmes
Auteur / Autrice : | Kaidi Ye |
Direction : | Martin Lustig, Arnaud Hilion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 13/07/2016 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Mathématiques et Informatique de Marseille (Marseille ; 1994-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilbert Levitt |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Weil, Luis Paris | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefano Francaviglia, Alexandra Pettet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un automorphisme (extérieur) φ d'un groupe libre Fₙ de rang fini n≥2 est dit géométrique s'il est induit par un homéomorphisme d'une surface. La question à laquelle nous intéressons est la suivante: Quels sont les automorphismes de Fₙ qui sont géométriques? Nous donnons une réponse algorithmique pour la classe des automorphismes à croissance polynomiale (en s'autorisant à remplacer un automorphisme par une puissance).Pour cela, nous sommes amenés à étudier les automorphismes de graphes de groupes. En particulier, nous introduisons deux transformations élémentaires d'automorphismes de graphes de groupes: les quotients et les éclatements. Pour le cas particulier où l'automorphisme est un twist de Dehn partiel, on obtient un critère pour décider quand un tel twist de Dehn partiel est un véritable twist de Dehn. En appliquant le critère à plusieurs reprises sur un twist de Dehn cumulé, nous montrons que soit on peut "déplier" ce twist de Dehn cumulé jusqu'à obtenir un twist de Dehn ordinaire, soit que φ est à croissance au moins quadratique (et par conséquent, n'est pas géométrique). Cela montre, au passage, que tout automorphisme du groupe libre à croissance linéaire admet une puissance qui est un twist de Dehn. Ce fait est connu des experts, et souvent utilisé, bien qu'il n'en existait pas de preuve formelle dans la littérature (à la connaissance de l'auteur). Pour conclure, on applique l'algorithme de Cohen-Lustig pour le transformer en twist de Dehn efficace, puis on applique l'algorithme Whitehead et des théorèmes classiques de Nielsen-Baer et Zieschang pour construire un modèle géométrique ou pour montrer qu'il n'est pas géométrique.